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Conférence de presse du 23 août 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-08-23 23:30

CCTV : Le président Xi Jinping s’est entretenu avec le président Cyril Ramaphosa hier lors de sa visite d’État en Afrique du Sud. Pouvez-vous nous donner plus de détails ?

Wang Wenbin : Il s’agissait de la quatrième visite d’État du président Xi Jinping en Afrique du Sud. Hier matin, heure locale, le président Xi Jinping a eu des entretiens fructueux avec le président Cyril Ramaphosa à Pretoria, et les deux présidents ont rencontré conjointement la presse. Les deux chefs d’État ont eu un échange de vues approfondi sur le développement des relations entre la Chine et l’Afrique du Sud dans la nouvelle ère et sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun, et ils sont parvenus à un consensus important. Ils ont convenu de travailler ensemble pour porter le partenariat stratégique global Chine-Afrique du Sud à un nouveau niveau et pour construire une communauté de destin Chine-Afrique du Sud de haute qualité.

Le président Xi Jinping a fait une proposition en quatre points sur l’amélioration des relations entre la Chine et l’Afrique du Sud et la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique du Sud de haute qualité. Premièrement, la Chine et l’Afrique du Sud doivent être des partenaires stratégiques dotés d’un haut degré de confiance mutuelle. La camaraderie et la fraternité sont inhérentes aux relations bilatérales. Les deux parties doivent intensifier les échanges et la coopération entre les assemblées législatives, les partis politiques, les armées et les collectivités locales, et continuer à se soutenir sur les questions relatives à leurs intérêts fondamentaux respectifs et à leurs préoccupations majeures. Deuxièmement, la Chine et l’Afrique du Sud doivent être des partenaires de développement qui progressent ensemble. Les avantages mutuels et la situation gagnant-gagnant sont des caractéristiques déterminantes de notre coopération. En mettant l’accent sur la coopération de « la Ceinture et la Route », la mise en œuvre des neuf programmes du Forum sur la coopération sino-africaine ainsi que le Programme stratégique décennal de coopération, les deux parties doivent consolider la coopération dans les secteurs d’excellence et favoriser de nouveaux points de croissance pour la coopération. Troisièmement, la Chine et l’Afrique du Sud doivent être des partenaires amicaux jouissant d’une compréhension mutuelle. Les liens étroits entre les deux peuples sont un exemple frappant de l’amitié entre les deux pays. La Chine est prête à renforcer les échanges et la coopération avec l’Afrique du Sud dans les domaines de l’enseignement professionnel, de la culture et du tourisme, à soutenir une coopération technologique plus étroite et une recherche conjointe intensifiée entre les institutions de recherche scientifique et les entreprises, afin que les fruits de cette coopération profitent encore davantage aux populations des deux pays. Quatrièmement, la Chine et l’Afrique du Sud doivent être des partenaires mondiaux attachés à la justice. L’indépendance est un principe défendu par les deux pays. La Chine est prête à travailler avec l’Afrique du Sud et d’autres pays en développement pour mettre en œuvre conjointement l’Initiative pour le Développement mondial, l’Initiative pour la Sécurité mondiale et l’Initiative pour la Civilisation mondiale, pratiquer un véritable multilatéralisme, accroître la représentation et la voix du Sud global dans la gouvernance mondiale, sauvegarder les intérêts communs et l’espace de développement des pays en développement.

Le président Xi Jinping a souligné que, ces dernières années, les pays des BRICS ont agi selon l’esprit des BRICS d’ouverture, d’inclusion et de coopération gagnant-gagnant, et ont écrit un chapitre splendide de pays avec des systèmes et des cultures différents et dans des régions différentes s’unissant pour le développement, qui est devenu une signature de la coopération Sud-Sud. Le président a déclaré qu’il se réjouissait de travailler avec les dirigeants des BRICS pour explorer les voies de l’unité et du développement des pays des BRICS dans la nouvelle ère, pour favoriser des résultats plus fructueux du sommet et pour faciliter la mise en place d’une gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.

Le président Xi Jinping a souligné que la Chine et l’Afrique étaient toujours une communauté de destin. La Chine soutient fermement les pays africains dans leur recherche de l’unité et l'autonomie, soutient fermement l’Union africaine pour qu’elle réalise des progrès substantiels cette année en matière d’adhésion au G20, et soutient fermement l’Afrique dans la promotion de son industrialisation et de la modernisation de son agriculture. Il se réjouit de coprésider avec le président Cyril Ramaphosa le Dialogue des dirigeants Chine-Afrique afin d’élaborer, avec d’autres dirigeants africains participants, un nouveau plan d’unité et de coopération entre la Chine et l’Afrique et de porter à un niveau supérieur la communauté de destin Chine-Afrique.

Le président Cyril Ramaphosa a rappelé que la Chine a apporté un soutien précieux à l’Afrique du Sud au cours de ses luttes pour l’indépendance et la libération nationales et dans sa poursuite de développement national. La Chine a apporté à l’Afrique du Sud un soutien indispensable dans les moments difficiles, comme lors de la pandémie de COVID-19. La Chine est un véritable ami, frère et partenaire de l’Afrique du Sud. Au cours des 25 années qui ont suivi l’établissement des relations diplomatiques, l’Afrique du Sud s’est engagée à adhérer au principe d’une seule Chine. Les deux pays ont entretenu des relations dynamiques, des interactions étroites à différents niveaux et une coopération fructueuse dans de nombreux domaines. L’Afrique du Sud salue les énormes progrès réalisés par le peuple chinois sous la direction du Parti communiste chinois. Elle est prête à développer des échanges plus étroits entre les partis politiques, à approfondir le partage d’expériences en matière de gouvernance du Parti et de l’État, à mettre en œuvre des programmes pilotes de réduction de la pauvreté aux caractéristiques chinoises, et à étendre la coopération en matière de commerce, d’investissement, d’énergie, d’infrastructure, de fabrication, de science et de technologie, tout en accueillant favorablement davantage d’entreprises chinoises pour investir et faire des affaires en Afrique du Sud. Le président Cyril Ramaphosa était tout à fait d’accord avec la proposition de coopération gagnant-gagnant du président Xi Jinping. L’Afrique du Sud et les autres pays du Sud global espèrent tous renforcer la solidarité et la coopération avec la Chine afin de mieux relever les défis ensemble et de promouvoir un ordre international plus égal, plus juste et plus équitable. L’Afrique du Sud est prête à travailler avec les autres pays des BRICS pour défendre résolument le multilatéralisme, faire avancer la réforme du système de gouvernance mondiale et sauvegarder les intérêts communs des pays en développement. Il s’est réjoui de coprésider le Dialogue des dirigeants Chine-Afrique avec le président Xi Jinping afin de porter les relations Afrique-Chine à de nouveaux sommets.

Les deux présidents ont convenu de faire progresser le partenariat stratégique global Chine-Afrique du Sud dans la nouvelle ère, d’accroître la représentation et la voix du Sud global dans la gouvernance mondiale et de donner un nouvel élan aux efforts visant à approfondir la solidarité et la coopération des pays du BRICS et à porter le partenariat stratégique global Chine-Afrique à un niveau plus élevé.

À l’issue de leurs entretiens, le président Ramaphosa a remis au président Xi Jinping l’Ordre de l’Afrique du Sud. Les deux présidents ont assisté à la signature de documents de coopération bilatérale sur la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », les nouvelles énergies, l’électricité, les produits agricoles, la zone économique spéciale, le parc industriel, l’économie bleue, l’innovation technologique et l’enseignement supérieur. Les deux parties ont publié une déclaration conjointe entre la République populaire de Chine et la République d’Afrique du Sud.

Cette année marque le 25e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Afrique du Sud. Au cours des 25 dernières années, nos relations se sont développées à pas de géant, passant d’un partenariat à un partenariat stratégique, puis à un partenariat stratégique global. Il s’agit de l’une des relations bilatérales les plus dynamiques parmi les pays en développement et elle acquiert une plus grande influence au niveau mondial. La visite d’État réussie du président Xi Jinping a ouvert un nouveau chapitre du partenariat stratégique global entre la Chine et l’Afrique du Sud et permettra aux échanges bilatéraux et à la coopération dans tous les domaines d’atteindre de nouveaux sommets, d’obtenir de nouveaux résultats et de donner une forte impulsion à la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique du Sud de haut niveau. Nos relations sont entrées dans un « âge d’or », avec de vastes perspectives et un avenir prometteur.

AFP : Des journalistes de l’AFP à bord du navire des garde-côtes philippins BRP Cabra ont vu huit navires chinois poursuivre et bloquer des bateaux philippins lors d’une mission de ravitaillement de la Sierra Madre en mer de Chine méridionale. L’un des navires chinois s’est approché à quelques mètres du navire sur lequel se trouvaient les journalistes de l’AFP. Pouvez-vous expliquer les actions des navires chinois ?

Wang Wenbin : Le porte-parole des garde-côtes chinois (GCC) a publié une déclaration concernant l’intrusion illégale des Philippines dans les eaux proches du récif Ren’ai Jiao, et vous pouvez vous y référer. Je tiens à souligner qu’en réponse à ce que les Philippines ont fait, les gardes-côtes chinois ont pris les mesures d’application de la loi nécessaires, conformément à la loi. Nous demandons également aux Philippines de cesser immédiatement toute action susceptible de compliquer la situation sur le terrain.

Dragon TV : Srettha Thavisin, un membre important du parti thaïlandais Pheu Thai, a été élu 30e Premier ministre le 22 août. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet et quelles sont vos attentes en ce qui concerne les relations Chine-Thaïlande ?

Wang Wenbin : En tant que voisin amical de la Thaïlande et membre d’une communauté de destin avec la Thaïlande, la Chine se réjouit que la Thaïlande progresse avec succès dans son programme politique majeur, y compris l’élection du Premier ministre. Nous félicitons Srettha Thavisin pour son élection au poste de Premier ministre. Nous sommes convaincus que le peuple thaïlandais connaîtra un succès encore plus grand sur la voie d’un développement national adapté aux réalités de son pays.

La Chine et la Thaïlande sont aussi proches qu’une famille. Au cours des cinquante dernières années et plus, depuis l’établissement des relations diplomatiques, nos deux pays ont toujours été solidaires et ont poursuivi un développement commun, quelle que soit l’évolution du paysage international. Nous sommes prêts à collaborer avec la Thaïlande pour nous concentrer sur la construction d’une communauté de destin et pour transmettre nos liens étroits en tant que bons voisins, amis, parents et partenaires d’une génération à l’autre.

CCTV : Selon les médias étrangers, l’Union européenne (UE) a soumis en début de semaine un document de travail au groupe de travail à composition non limitée (OEWG) des Nations Unies sur la réduction des menaces spatiales par le biais de normes, de règles et de principes de comportement responsable, annonçant que tous les membres de l’UE se sont engagés à respecter la proposition américaine de ne pas procéder à des essais de missiles antisatellites destructeurs à ascension directe (DA-ASAT). Selon le document, l’UE considère cet engagement comme une mesure urgente visant à prévenir les dommages à l’environnement spatial, tout en contribuant à la prévention d’une course aux armements dans l’espace. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine a pris note des rapports concernés.

L’engagement des États-Unis se limite aux essais de missiles antisatellites destructeurs à ascension directe (DA-ASAT) et ne mentionne pas la recherche et le développement, la production, le déploiement et l’utilisation de telles armes, ni aucune autre activité menaçant ou perturbant le fonctionnement normal des satellites. En fait, depuis que les États-Unis ont testé pour la première fois des missiles DA-ASAT en 2008, ils ont effectué à plusieurs reprises des essais antimissiles de nature antisatellite, développé des armes à énergie dirigée et déployé des armes offensives telles que le système de contre-communication (CCS). Tous ces éléments montrent que ce type d’engagement ne limite pas réellement leur puissance militaire spatiale. Il ne s’agit pas de « contrôle » des armements, mais plutôt d’« expansion » des armements, c’est-à-dire de maintenir les États-Unis au premier rang mondial sur le plan militaire et d’accroître cet avantage par le biais d’engagements multilatéraux.

La gravité de la situation actuelle en matière de sécurité et l’intensification de la course aux armements dans l’espace ne sont pas dues aux essais d’un type particulier d’arme antisatellite en soi, mais à la quête des États-Unis pour dominer l’espace, à leur caractérisation de l’espace comme un « champ de bataille » et à toutes les mesures qu’ils ont prises pour injecter des ressources dans les capacités militaires spatiales, construire des alliances militaires spatiales et attiser la rivalité entre les principaux pays. L’engagement des États-Unis ne s’attaque pas à la véritable menace qui pèse sur la sécurité de l’espace extra-atmosphérique. Il ne résout ni les symptômes ni les causes profondes.

La solution fondamentale à la question de la sécurité de l’espace extra-atmosphérique est de parvenir à un instrument juridique sur le contrôle des armes dans l’espace extra-atmosphérique par le biais de négociations, qui pourrait interdire le déploiement d’armes et l’utilisation ou la menace d’utilisation de la force contre des objets dans l’espace extra-atmosphérique d’une manière juridiquement contraignante. Nous espérons que les pays concernés écouteront attentivement l’appel de la communauté internationale en faveur de la paix dans l’espace, abandonneront la mentalité de la guerre froide, mettront fin aux politiques militaires offensives dans l’espace, reviendront sur la bonne voie des négociations sur un instrument juridique de contrôle des armes dans l’espace et feront des efforts concrets pour sauvegarder la paix et la stabilité dans l’espace.

Kyodo News : Selon les médias japonais, le gouvernement japonais prévoit de commencer à rejeter dans l’océan l’eau contaminée par le nucléaire de Fukushima à partir de 13 heures, heure locale, le 24 août. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Je vous ai fait part hier de la position de la Chine sur la décision du gouvernement japonais de commencer à rejeter dans l’océan l’eau contaminée par le nucléaire de Fukushima à partir du 24 août.

Hier, le vice-ministre des Affaires étrangères Sun Weidong a convoqué l’ambassadeur du Japon en Chine, Hideo Tarumi, pour faire des démarches sérieuses auprès de la partie japonaise à ce sujet. Il a noté qu’au mépris des vives critiques et de l’opposition de la communauté internationale, le gouvernement japonais a annoncé sa décision de commencer bientôt à rejeter dans l’océan l’eau contaminée par le nucléaire de Fukushima. Cette décision est extrêmement égoïste et irresponsable, car le rejet propagera les risques de contamination nucléaire aux pays voisins, dont la Chine, et au reste du monde. Le Japon fait passer ses intérêts égoïstes avant le bien-être à long terme des populations de la région et au-delà. La Chine est gravement préoccupée de cet acte et s’y oppose fermement.

L’océan fait vivre l’humanité. Il n’est pas un égout pour les eaux contaminées par le nucléaire japonais. Le fait que le Japon insiste sur le plan de rejet en mer est sans aucun doute un énorme pari qui met en péril l’environnement marin mondial et la santé de l’ensemble de l’humanité. Si le Japon souhaite sincèrement répondre aux préoccupations des pays voisins, il devrait cesser de faire progresser le plan de rejet en mer d’eau contaminée par le nucléaire, communiquer avec les autres parties sans prendre de décision à l’avance et discuter pleinement de toutes les options potentielles pour éliminer l’eau en toute sécurité.

La Chine demande instamment au Japon d’annuler sa décision erronée, de cesser de promouvoir le plan de rejet en mer, de communiquer avec les pays voisins avec sincérité et bonne volonté, d’évacuer l’eau de manière responsable ainsi que d’éviter de créer des dommages imprévisibles et de nuire à l’environnement marin mondial. Si le Japon est déterminé à faire progresser son plan de rejet en mer, le gouvernement chinois prendra les mesures nécessaires pour protéger fermement l’environnement marin, la sécurité alimentaire et la santé humaine.

L’impact négatif du rejet en mer ne peut être annulé. Nous ne voulons pas que le 24 août 2023 soit un jour de catastrophe pour l’environnement marin. Si le Japon s’obstine dans le rejet en mer, il devra assumer la responsabilité historique de cette décision.

AFP : Des experts nucléaires indépendants ont déclaré à l’AFP que les niveaux de tritium qui devraient être rejetés par le Japon sont bien inférieurs aux normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’eau potable. Les médias japonais ont également rapporté que les niveaux de tritium enregistrés dans les eaux usées des centrales nucléaires chinoises en 2021 dépassaient les niveaux maximums pour l’eau traitée qui serait rejetée par le Japon. Dans ce cas, pouvez-vous nous dire quel est le fondement scientifique de l’opposition de la Chine au projet japonais ?

Wang Wenbin : Comme nous l’avons dit à maintes reprises, il existe une différence fondamentale entre l’eau contaminée par le nucléaire qui est entrée en contact direct avec les cœurs fondus des réacteurs lors de la catastrophe nucléaire de Fukushima et l’eau rejetée par les centrales nucléaires en fonctionnement normal. Elles sont de nature différente, proviennent de sources différentes et nécessitent des niveaux de sophistication différents pour être traitées. Le Japon compare délibérément l’eau contaminée par le nucléaire de Fukushima avec l’eau rejetée par les centrales nucléaires en fonctionnement normal, ce qui prouve que le Japon ne traite pas la question de manière scientifique et qu’il induit délibérément la communauté internationale en erreur.

Je dois souligner que depuis plus de deux ans, la légitimité, la légalité et la sécurité du plan japonais de rejet en mer ont été remises en question à maintes reprises par la communauté internationale. Le Japon n’a toujours pas répondu aux principales préoccupations internationales telles que la fiabilité à long terme de l’installation de purification, l’authenticité et l’exactitude des données relatives à l’eau contaminée par le nucléaire et l’efficacité du dispositif de surveillance. La Chine et d’autres parties prenantes ont souligné à plusieurs reprises que si l’eau contaminée par le nucléaire de Fukushima était vraiment sûre, le Japon n’aurait pas à la rejeter dans l’océan et ne devrait certainement pas le faire si ce n’est pas le cas. Il est injustifié, déraisonnable et inutile pour le Japon de faire progresser le plan de rejet en mer. Nous demandons instamment au Japon de ne pas reporter le risque de pollution nucléaire sur le reste de l’humanité dans la poursuite de ses intérêts égoïstes.

Ukrainian News Agency : Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a déclaré hier aux journalistes que les Nations Unies et ses partenaires avaient lancé une collecte de fonds pour soutenir l’Ukraine au cours de l’hiver à venir. Il est prévu de collecter environ 270 millions de dollars pour aider plus d’un million de personnes en Ukraine avec une assistance spécifique pendant les mois froids de l’hiver. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? La Chine peut-elle se joindre à cette initiative humanitaire ?

Wang Wenbin : La Chine a joué un rôle constructif, à sa manière, pour contribuer à améliorer la situation humanitaire en Ukraine. Nous avons présenté les propositions de la Chine, y compris une initiative en six points sur la situation humanitaire en Ukraine, et envoyé plusieurs lots de fournitures humanitaires dans le pays. Nous sommes prêts à poursuivre nos efforts à cet égard.

Bloomberg : Les États-Unis ont déclaré mardi qu’ils imposeraient des limites à l’octroi de visas à certains fonctionnaires chinois pour le rôle qu’ils auraient joué en forçant des enfants tibétains à s’intégrer dans la société chinoise dominante. Quelle est la réponse du ministère chinois des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les États-Unis ont imposé ces sanctions illégales à des fonctionnaires chinois sous le prétexte de questions liées au Tibet et au mépris des faits. Cette mesure constitue une ingérence grave dans les affaires intérieures de la Chine, porte atteinte aux intérêts de la Chine et viole les normes fondamentales régissant les relations internationales. Nous nous y opposons fermement et la condamnons fermement.

La situation des droits de l’homme au Tibet est à son meilleur niveau historique, comme en témoigne la communauté internationale. La région jouit depuis longtemps d’une économie florissante, d’une société harmonieuse et stable et d’une protection et d’une promotion efficaces du patrimoine culturel. Les droits et libertés de tous les groupes ethniques, y compris la liberté de croyance religieuse et la liberté d’utiliser et de développer les langues parlées et écrites de leurs groupes ethniques, sont pleinement protégés. Comme c’est souvent le cas dans le monde, il existe des internats dans les provinces et régions chinoises pour répondre aux besoins des élèves locaux. Dans le cas du Tibet, il s’agit d’une région de haute altitude où la population est très dispersée. Les enfants des familles d’éleveurs, en particulier, doivent parcourir de longues distances pour aller à l’école. Si des écoles devaient être construites dans tous les lieux où vivent les élèves, il serait très difficile de garantir un nombre suffisant d’enseignants et la qualité pédagogique dans chaque école. C’est pourquoi les internats ont été créés comme un moyen pratique de garantir à tous les enfants un droit égal à l’éducation. Les élèves et leurs parents sont entièrement libres d’opter ou non pour l’internat. Les élèves peuvent choisir de rentrer chez eux tous les week-ends, jours fériés et festivals (y compris les festivals tibétains traditionnels tels que le Nouvel An tibétain et le Festival Shoton), ainsi que pendant les vacances d’hiver et d’été. Les parents peuvent voir leurs enfants à l’école à tout moment et les ramener chez eux si nécessaire. Les cours de culture traditionnelle, tels que la langue et la littérature tibétaines et la danse folklorique, sont largement disponibles, la nourriture traditionnelle propre au plateau tibétain est proposée et les élèves sont autorisés à porter des robes traditionnelles dans ces écoles. Les internats du Tibet sont des exemples de protection des droits de l’homme et du patrimoine culturel au Tibet. La prétendue « assimilation forcée » est une pure invention.

En revanche, tout au long de l’histoire des États-Unis, plus de 4,7 millions d’Amérindiens ont été massacrés, et les personnes d’origine asiatique et africaine, ainsi que d’autres communautés ethniques, souffrent quotidiennement du fléau de la discrimination raciale. Ces dernières années, l’invasion armée des États-Unis a fait des millions de victimes en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Les États-Unis doivent réfléchir sur eux-mêmes, au lieu de s’ériger en juge et de s’ingérer sans raison dans les affaires intérieures d’autres pays en brandissant le gros bâton des « droits de l’homme ».

Je dois souligner que les affaires liées au Tibet sont purement des affaires intérieures de la Chine qui ne supportent aucune ingérence étrangère. Les États-Unis doivent respecter les faits, remplir leurs engagements sur le Tibet, cesser d’utiliser les questions liées au Tibet pour s’immiscer dans les affaires intérieures chinoises et saper les intérêts de la Chine, et retirer immédiatement leur décision erronée. Dans le cas contraire, la Chine réagira avec fermeté.

AP : Le gouvernement philippin a publié un communiqué indiquant que les garde-côtes chinois avaient tenté à plusieurs reprises de bloquer les missions de ravitaillement philippines dans le récif Ren’ai Jiao, en mer de Chine méridionale. Les garde-côtes philippins ont également déclaré que deux bateaux de ravitaillement avaient manœuvré au-delà du blocus des garde-côtes chinois, comme cela a été mentionné dans une question précédente. Quel est votre commentaire sur cet incident et sur la déclaration du gouvernement philippin ?

Wang Wenbin : J’ai expliqué clairement la position de la Chine tout à l’heure. Nous demandons aux Philippines de cesser immédiatement toute action susceptible de compliquer la situation sur le terrain.

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