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Conférence de presse du 7 juillet 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-07-07 23:50

China News Service : Selon les rapports, le président Xi Jinping a envoyé le 6 juillet une lettre de félicitations à l’occasion d’un événement commémorant le 70e anniversaire de la « Mission brise-glace » du commerce sino-britannique. Cette lettre a été chaleureusement accueillie dans les deux pays. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le 6 juillet, l’événement commémorant le 70e anniversaire de la « Mission brise-glace » du commerce sino-britannique a été organisé conjointement par le Conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPIT), le 48 Group Club britannique et le Conseil du commerce sino-britannique, à Beijing. Le président Xi Jinping a envoyé une lettre de félicitations à l’événement, le vice-président Han Zheng était présent à l’événement et des représentants de la communauté d’affaires des deux pays y ont participé.

Dans sa lettre de félicitations, Xi Jinping a rappelé qu’il y avait 70 ans, des entrepreneurs britanniques représentés par Jack Perry, voyant vivement l’avenir brillant de la Chine nouvelle et l’énorme potentiel de la coopération entre la Chine et le Royaume-Uni, avaient brisé la glace de l’idéologie avec courage, et avaient pris l’initiative d’ouvrir la voie des échanges commerciaux entre la Chine et le Royaume-Uni. Au cours des sept dernières décennies, des générations de « briseurs de glace » ont été témoins du développement et de la réforme de la Chine, y ont participé activement, et ont réalisé leur propre développement et leur propre croissance grâce à une coopération mutuellement bénéfique, a indiqué Xi Jinping. Nous espérons que les personnes visionnaires de tous horizons en Chine et au Royaume-Uni perpétueront l’esprit pionnier d’ouverture et de coopération, travailleront dur pour ouvrir de nouvelles perspectives de la coopération gagnant-gagnant, promouvoir la construction d’une économie mondiale ouverte, et apporteront de plus grandes contributions à la promotion de l’amitié et de la coopération entre la Chine et le Royaume-Uni.

La raison fondamentale du développement constant de « l’esprit de brise-glace » au cours des sept dernières décennies est que les personnes visionnaires en Chine et au Royaume-Uni suivent toujours l’évolution du temps, saisissent les opportunités historiques et travaillent ensemble de manière proactive. À l’heure actuelle, le monde est confronté à de multiples défis. La mondialisation économique est confrontée à des vents contraires. L’érection de murs ou de barrières, le découplage ou la rupture des chaînes d’approvisionnement, la réduction des risques et d’autres discours font un grand tapage. Les moments difficiles exigent davantage de vision et de courage de la part des « briseurs de glace », ainsi que des efforts pour surmonter les perturbations et approfondir la coopération. La Chine restera attachée à une ouverture de haut niveau et continuera à travailler avec toutes les parties pour saisir ensemble les énormes opportunités offertes par la modernisation chinoise, partager les dividendes du développement et apporter une nouvelle contribution à la reprise et au développement de l’économie mondiale.

Hubei Media Group : Le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu un débat ouvert sur la question nucléaire iranienne le 6 juillet. Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont publié une déclaration commune à la suite du débat, affirmant que l’Iran a violé ses engagements nucléaires dans le cadre du Plan d’action global commun (PAGC) en raison de l’escalade de son programme nucléaire, et que le développement de missiles balistiques par l’Iran et le transfert de drones à la Russie ont enfreint la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Les trois pays ont exprimé leur profonde inquiétude quant à l’expiration des restrictions imposées par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les activités balistiques de l’Iran en octobre de cette année. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note de la déclaration commune du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne.

Je tiens à souligner que les dispositions concernées de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies doivent être interprétées avec précision et mises en œuvre dans leur intégralité. Cela a une incidence sur l’autorité et l’efficacité des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le cœur de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies est la mise en œuvre du PAGC. Le nœud de la situation actuelle est que les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord et ont exercé une pression maximale sur l’Iran, ce à quoi l’Iran a répondu par des contre-mesures. La tâche la plus urgente consiste à reprendre la mise en œuvre complète et effective du PAGC par le dialogue et la négociation pour toutes les parties, à éviter toute mesure susceptible d’aggraver les tensions ou d’exacerber les différends, et à créer les conditions nécessaires aux efforts diplomatiques.

La Chine continuera à communiquer et à se coordonner avec les parties concernées pour remettre le PAGC sur les rails dans les meilleurs délais, préserver l’autorité et l’efficacité de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations Unies et promouvoir le règlement politique et diplomatique de la question nucléaire iranienne.

Bloomberg : Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, s’est entretenu par téléphone avec son homologue philippin, Gilberto Teodoro. À l’issue de cette conversation téléphonique, Lloyd Austin a déclaré que le comportement de Chine en mer de Chine méridionale était « coercitif et risqué ». Lloyd Austin a également réitéré l’engagement des États-Unis à défendre les Philippines. Comment le ministère chinois des Affaires étrangères réagit-il à ces remarques ?

Wang Wenbin : J’ai exposé la position de la Chine hier et je tiens à réaffirmer que les activités légitimes et légales de maintien de l’ordre menées par les garde-côtes chinois dans les eaux placées sous la juridiction de la Chine sont irréprochables. L’engagement des États-Unis en faveur de la défense des Philippines ne doit pas porter atteinte à la souveraineté territoriale, aux droits ni aux intérêts maritimes de la Chine dans la mer de Chine méridionale. Les remarques de la partie américaine ont déformé et discrédité les activités légitimes et légales de la Chine en matière d’application du droit maritime, dans le but de semer la discorde entre les pays de la région. La Chine s’y oppose fermement et la tentative des États-Unis n’aboutira jamais.

Kyodo News : La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, est en visite en Chine. Selon les rapports, elle prévoit de s’entretenir avec le Premier ministre Li Qiang. Pouvez-vous nous donner des informations à ce sujet ?

Wang Wenbin : Un fonctionnaire compétent du ministère chinois des Finances a répondu aux questions des journalistes concernant la visite de Janet Yellen, secrétaire d’État au Trésor américaine. En ce qui concerne le programme spécifique de sa visite, la partie chinoise publiera des informations en temps voulu. Veuillez suivre l’évolution de la situation.

CCTV : Selon les rapports, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, aurait reconnu les désaccords sur le rapport complet de l’AIEA entre les experts internationaux impliqués dans l’examen de la gestion de l’eau contaminée par le nucléaire à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Dans le même temps, les experts chinois participant à l’examen ont exprimé leurs regrets concernant le rapport complet de l’AIEA. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : J’ai pris note des remarques du directeur général de l’AIEA et des avis des experts concernés. Cela montre une fois de plus que le rapport de l’AIEA publié à la hâte ne reflète pas entièrement les opinions de tous les experts des différentes parties qui ont participé à l’examen. La conclusion concernée est unilatérale et a ses limites, et elle n’a pas répondu aux inquiétudes du monde concernant le plan de rejet en mer de l’eau contaminée par des matières nucléaires provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le directeur général de l’AIEA a déclaré que l’AIEA n’approuverait pas le rejet en mer d’eau contaminée par des matières nucléaires par quelque pays que ce soit. La Chine demande instamment au Japon de ne plus utiliser le rapport de l’AIEA comme un « feu vert », de cesser de mettre en œuvre le plan de rejet en mer et de traiter l’eau contaminée par des matières nucléaires de manière responsable.

Bloomberg : L’administration de Joe Biden a demandé à la Chine de prendre plus de mesures pour lutter contre la propagation des drogues synthétiques illicites. Elle a également déclaré que les États-Unis n’avaient vu aucun signe indiquant que la Chine avait l’intention de rejoindre une coalition de quelque 84 pays qui vise à freiner la propagation du fentanyl et d’autres drogues. Comment le ministère chinois des Affaires étrangères réagit-il à ces remarques ?

Wang Wenbin : La position de la Chine en matière de lutte contre la drogue est constante. La Chine participe activement à la coopération internationale en matière de lutte contre la drogue, tout en s’opposant fermement à la diffamation et à l’attaque d’autres pays ou à l’imposition de sanctions unilatérales à d’autres pays au nom de la lutte contre la drogue. Nous demandons instamment aux États-Unis de prendre des mesures concrètes pour corriger leurs erreurs et créer les conditions nécessaires à la coopération sino-américaine en matière de lutte contre la drogue.

Dragon TV : Selon les rapports, le secrétaire général du cabinet japonais, Hirokazu Matsuno, a déclaré hier que les centrales nucléaires chinoises et sud-coréennes avaient rejeté dans la mer des déchets liquides contenant une concentration relativement élevée de tritium. La norme fixée par le Japon à cet égard est bien inférieure à celle d’autres pays, dont la Chine et la République de Corée. Le Japon expliquera à la Chine son projet de rejet en mer de l’eau contaminée par des matières nucléaires de Fukushima sur la base de données scientifiques. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le Japon compare délibérément l’eau contaminée par des matières nucléaires de Fukushima à l’eau rejetée par les centrales nucléaires fonctionnant normalement dans le monde. En remplaçant ainsi le concept de manière déguisée, il cherche à tromper l’opinion publique.

Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour constater la différence fondamentale entre l’eau contaminée par le nucléaire qui est entrée en contact direct avec les cœurs de réacteurs fondus lors de la catastrophe nucléaire de Fukushima et l’eau rejetée par les centrales nucléaires en fonctionnement normal, cette dernière n’ayant jamais été en contact direct avec les cœurs de réacteurs. Aucune comparaison ne peut être établie entre les deux, car elles proviennent de sources différentes, contiennent des radionucléides différents et nécessitent des niveaux de sophistication différents. En particulier, l’AIEA n’a pas évalué l’efficacité et la fiabilité à long terme des installations de traitement du Japon et ne peut donc pas garantir que toutes les eaux contaminées par le nucléaire seront conformes aux normes après traitement dans les 30 prochaines années. La tentative du Japon de faire un problème du rejet de l’eau normale des centrales nucléaires en fonctionnement normal vise à « blanchir » son plan de rejet en mer et à tromper la communauté internationale sous le couvert de la science.

Nous avons également noté que le Japon a imaginé d’autres astuces pour embellir l’eau contaminée par le nucléaire comme quelque chose de sûr et d’inoffensif, par exemple en lançant une mascotte mignonne représentant le tritium radioactif et en inventant le terme pseudo-scientifique « eau traitée ». Son seul but est de minimiser le danger que représente l’eau contaminée par le nucléaire. Mais quelle que soit la manière dont le Japon tente de « blanchir » son plan de rejet dans l’océan, il est impossible de s’en tirer sous le regard acéré du monde. Quoi qu’en dise le Japon, l’eau contaminée par le nucléaire ne peut pas être transformée en eau normale, et le Japon ne peut pas non plus se soustraire aux conséquences et à la responsabilité du rejet en mer de l’eau radioactive.

Une fois que l’eau est rejetée dans la mer, il n’y a aucun moyen de la récupérer. C’est comme ouvrir la boîte de Pandore. Nous demandons instamment au Japon de cesser de se dérober à ses responsabilités, de répondre sérieusement aux préoccupations légitimes de la communauté internationale, de cesser de faire avancer le plan de rejet en mer de l’eau radioactive et de traiter l’eau contaminée par le nucléaire d’une manière véritablement scientifique, sûre et transparente, après avoir mené des consultations approfondies.


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