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Conférence de presse du 13 décembre 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2023-12-13 22:55

À l’invitation du président de la République de Madagascar Andry Nirina Rajoelina, l’envoyé spécial du président Xi Jinping et vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois Hu Chunhua assistera à l’investiture du président Rajoelina à Antananarivo, la capitale de Madagascar, le 16 décembre.

CCTV : Le secrétaire général et président Xi Jinping a entamé hier sa visite d’État au Viet Nam. Les dirigeants des deux pays ont annoncé conjointement un nouveau positionnement des relations entre les deux parties et les deux pays. Pouvez-vous partager plus d’informations avec nous ?

Mao Ning : Le Secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président Xi Jinping est en visite d’État au Viet Nam. Le Secrétaire général Xi Jinping et le Secrétaire général du Comité central du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong se sont entretenus et ont assisté conjointement à la signature de documents de coopération entre les deux parties. Le président Xi Jinping a également eu des entretiens et des rencontres séparés avec le président vietnamien Vo Van Thuong, le Premier ministre Pham Minh Chinh et le président de l’Assemblée nationale Vuong Dinh Hue.

Le secrétaire général Xi Jinping et le secrétaire général Nguyen Phu Trong ont annoncé conjointement un nouveau positionnement des relations entre les deux parties et les deux pays, en travaillant ensemble pour construire une communauté d’avenir partagé Chine-Viet Nam qui revêt une importance stratégique sur la base de l’approfondissement du partenariat stratégique global de coopération. Les deux secrétaires généraux conviennent que la Chine et le Viet Nam, en tant que voisins proches et amicaux, partagent les mêmes idéaux et concepts. En tant que bons voisins, bons partenaires, bons frères et bons camarades, la Chine et le Viet Nam ont les avantages uniques de suivre l’air du temps, d’être proches géographiquement et d’avoir des affinités culturelles communes pour construire une communauté d’avenir partagé qui revêt une importance stratégique. Les deux parties devraient perpétuer l’amitié traditionnelle forgée par les dirigeants de l’ancienne génération, construire ensemble une communauté d’avenir partagé et progresser régulièrement dans leurs efforts de modernisation, afin de parvenir aux bénéfices mutuels, à la situation gagnant-gagnant et au succès commun, de bénéficier aux deux peuples et de contribuer à la paix et à la prospérité de la région.

La Chine et le Viet Nam sont tous deux des pays socialistes et des voisins qui entretiennent une amitié de longue date. En 2008, les deux pays ont établi un partenariat stratégique global de coopération. Le nouveau positionnement des relations entre la Chine et le Viet Nam s’inscrit dans la continuité, le développement et l’amélioration du partenariat stratégique global entre les deux pays au cours des 15 dernières années. Il s’agit d’un résultat naturel conforme à la tendance de l’époque, qui sert les intérêts communs des deux parties, des deux pays et des deux peuples, et qui répond à la nécessité stratégique de revitaliser la cause socialiste dans le monde. Nous sommes convaincus qu’avec les efforts concertés des deux parties, les relations entre la Chine et le Viet Nam entreront dans une nouvelle phase qui bénéficiera d’une confiance mutuelle politique plus profonde, d’une coopération plus substantielle en matière de sécurité, d’une coopération mutuellement bénéfique plus profonde, d’une fondation publique plus solide, d’une coordination plus étroite dans les affaires multilatérales et d’une meilleure gestion des divergences, afin de réaliser de nouvelles avancées dans la cause de l’édification du socialisme des deux pays.

China News Service : Selon les rapports, le secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères, au commerce et au développement, David Cameron, aurait rencontré Sébastien Lai, le fils de Jimmy Lai, dans la nuit du 12 décembre (heure locale). Le Royaume-Uni a déclaré qu’il s’opposait à la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong et qu’il continuerait à soutenir Jimmy Lai et les autres de Hong Kong. Lors d’une récente visite aux États-Unis, David Cameron a également déclaré que le monde d’aujourd’hui avait subi de nombreux changements, que la Chine était devenue plus agressive et qu’il était nécessaire de fournir aux autres pays une alternative à la Chine, afin qu’ils puissent éviter de tomber dans le piège de la dette de la Chine et mieux se protéger contre les cyberattaques et autres actes hostiles de la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Il est de notoriété publique que Jimmy Lai est l’un des éléments antichinois les plus notoires, déterminé à déstabiliser Hong Kong, et l’un des cerveaux des émeutes qui ont eu lieu à Hong Kong. Il s’est ouvertement associé à des forces extérieures pour porter atteinte à la sécurité nationale et a commis de nombreuses actions malveillantes. La Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong a pris des mesures pour qu’il réponde de ses actes conformément à la loi. Cette attitude est irréprochable. Le Royaume-Uni se considère apparemment comme un pays fondé sur l’État de droit, mais il s’ingère maintenant ouvertement dans une procédure judiciaire en cours. Le Royaume-Uni a récemment adopté son propre projet de loi sur la sécurité nationale, mais il s’oppose maintenant effrontément à la législation chinoise sur la sécurité nationale pour Hong Kong. Cela en dit long sur l’hypocrisie et les intentions cachées du Royaume-Uni. Plus de trois ans après l’adoption de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, plus de 80 % des habitants de Hong Kong estiment que cette loi a rendu Hong Kong plus sûr. Face au fait que Hong Kong est entré dans une nouvelle phase de transition du chaos à la gouvernance, de la gouvernance à la prospérité, ce qu’a fait le Royaume-Uni n’est qu’un sujet de moquerie. Nous demandons au Royaume-Uni de respecter les faits et l’État de droit et de cesser de s’immiscer dans les affaires de Hong Kong, qui sont des affaires intérieures de la Chine.

En qualifiant la Chine d’un pays « agressif », le Royaume-Uni déforme les faits. La Chine mène une politique étrangère indépendante et pacifique. Nous sommes un partenaire qui offre des opportunités aux autres pays, et non une menace qui pose des défis. Nous sommes déterminés à développer des relations avec d’autres pays sur la base du respect mutuel et des avantages réciproques. Dans le même temps, nous défendrons résolument notre souveraineté, notre sécurité et nos intérêts en matière de développement.

La rhétorique du Royaume-Uni sur le « piège de la dette » n’est pas fondée sur des faits. La coopération de la Chine en matière d’investissement et de financement avec d’autres pays en développement s’effectue dans le respect des règles internationales, des lois du marché et du principe de viabilité de la dette, et a été largement saluée par les pays en développement. En fait, aucun partenaire de coopération ne pense que la Chine a créé des « pièges de la dette ». Ce sont quelques pays occidentaux qui ont répandu l’idée fallacieuse des « pièges de la dette » de la Chine. Les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux que ces pays dominent sont les principaux créanciers des pays en développement et constituent pour eux la principale source de stress en termes de remboursement de la dette. Ce sont eux qui doivent contribuer de manière substantielle à l’allègement du fardeau de la dette des pays en développement.

La cybersécurité est un défi mondial. La Chine réprime toujours fermement les cyberattaques et estime que la cybersécurité doit être sauvegardée conjointement par tous les pays par le biais du dialogue et de la coopération. Nous nous opposons à la politisation des questions de cybersécurité et au dénigrement d’autres pays sans aucune base factuelle.

Nous exhortons le Royaume-Uni à rejeter la mentalité de la guerre froide, à cesser de répandre des récits sur la « menace chinoise », à considérer la Chine et les relations entre la Chine et le Royaume-Uni de manière objective et rationnelle, et à collaborer avec la Chine en vue d’un développement sain et stable des relations bilatérales.

Reuters : Selon les médias argentins, l’Argentine a envoyé à la Chine une lettre concernant l’accord d’échange de devises entre la Banque populaire de Chine et la banque centrale argentine. Ces rapports indiquent que la Chine a demandé à l’Argentine de clarifier sa position sur la Chine après que le président argentin Javier Milei ait fait des remarques anti-chinoises lors de sa campagne électorale. Pourriez-vous confirmer cette information ?

Mao Ning : En ce qui concerne l’accord d’échange de devises entre la Chine et l’Argentine, je vous recommande de consulter les services compétents chinois. En ce qui concerne les relations entre la Chine et l’Argentine, nous avons déjà exprimé notre position à maintes reprises. La Chine et l’Argentine sont toutes deux de grands pays en développement et d’importantes économies émergentes. Les deux pays sont des partenaires stratégiques globaux et nos relations bilatérales progressent régulièrement. La Chine accorde toujours de l’importance au développement de ses relations avec l’Argentine dans une perspective stratégique et à long terme. Nous sommes disposés à travailler avec le nouveau gouvernement argentin pour promouvoir un développement durable et stable du partenariat stratégique global Chine-Argentine.

AFP : Un comité restreint de la Chambre des représentants des États-Unis a publié hier un rapport appelant à une réinitialisation des relations économiques entre les États-Unis et la Chine. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Le comité que vous avez mentionné est obsédé par l’attaque et le dénigrement de la Chine. Il est partial et hostile et n’a aucune rationalité. Ses remarques montrent clairement que certains aux États-Unis tentent de politiser, d’instrumentaliser et de militariser les questions commerciales et technologiques entre la Chine et les États-Unis. Nous nous y opposons fermement.

L’essence de la coopération économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis est le bénéfice mutuel et le gagnant-gagnant. Il n’y a pas de gagnant dans une guerre commerciale ou tarifaire. Les restrictions et le protectionnisme ne feront que perturber le commerce normal et déstabiliser les chaînes industrielles et d’approvisionnement. Ils ne servent les intérêts d’aucune partie. Les États-Unis doivent effectivement respecter les principes de l’économie de marché et les règles du commerce international, et créer un environnement favorable à la coopération économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis, plutôt que de faire le contraire.

CRI : Le 10 décembre, heure locale, le département d’État américain a publié un communiqué accusant sans fondement la Chine d’avoir pris des mesures de maintien de l’ordre dans les eaux proches de Huangyan Dao et de Ren’ai Jiao et menaçant une fois de plus d’étendre le traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines à la mer de Chine méridionale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : J’ai exposé les faits et la position de la Chine concernant les récents incidents survenus dans les eaux chinoises de Ren’ai Jiao et je n’y reviendrai pas. Mais ce qu’il faut souligner, c’est que Huangyan Dao a toujours fait partie du territoire chinois et que la Chine exerce une souveraineté incontestable sur Huangyan Dao et ses eaux adjacentes. Le 9 décembre, trois navires officiels des Philippines ont pénétré dans les eaux adjacentes de Huangyan Dao sans l’autorisation de la partie chinoise. Les garde-côtes chinois ont pris les mesures nécessaires conformément à la loi, en faisant preuve de professionnalisme, de retenue, de légalité et de légitimité. Le département d’État américain, au mépris des faits, a publié une déclaration pour attaquer sans fondement les activités pleinement justifiées de la Chine en matière d’application de la loi pour sauvegarder nos droits à Ren’ai Jiao et Huangyan Dao. Cette déclaration approuve le comportement infractionnel et provocateur des Philippines, auquel la Chine s’oppose fermement.

Depuis un certain temps, sur la base de leurs propres intérêts géopolitiques, les États-Unis ont incité, soutenu et aidé les Philippines à commettre des infractions et des provocations en mer, et ont proféré des menaces à plusieurs reprises en citant le Traité de défense mutuelle entre les États-Unis et les Philippines. De telles actions renforcent de manière flagrante la violation de la souveraineté de la Chine par les Philippines, violent gravement les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies et mettent gravement en péril la paix et la stabilité régionales. La Chine a clairement indiqué que la soi-disant sentence arbitrale sur la mer de Chine méridionale était illégale, nulle et non avenue, et qu’elle n’avait aucun effet contraignant. Les États-Unis eux-mêmes ont refusé d’appliquer l’arrêt de la Cour internationale de justice et ont boycotté à plusieurs reprises les sentences arbitrales internationales. Dans quelle position les États-Unis peuvent-ils exiger que la Chine applique une sentence arbitrale illégale ? Nous informons solennellement les États-Unis que les menaces, la coercition, les attaques et accusations sans fondement ne mèneront nulle part et n’ébranleront la ferme résolution et la volonté de la Chine de sauvegarder sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes. La Chine continuera à défendre résolument sa souveraineté légitime et ses droits et intérêts conformément aux droits national et international. Les États-Unis ne réussiront pas dans leurs tentatives.

Antara : L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, mais il s’agit d’une résolution non contraignante. Comment la Chine, en tant qu’État membre du Conseil de sécurité, peut-elle utiliser cette résolution pour continuer à jouer son rôle au sein du Conseil de sécurité ?

Mao Ning : À la demande des pays arabes et islamiques, l’Assemblée générale des Nations Unies a tenu une session extraordinaire d’urgence sur la question palestinienne le 12 décembre, au cours de laquelle a été adoptée une résolution présentée par les pays arabes demandant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, le respect des obligations découlant du droit international, y compris du droit humanitaire international, notamment en ce qui concerne la protection des civils, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ainsi que la garantie de l’accès humanitaire. C’est la deuxième fois que la session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations Unies vote à une écrasante majorité une résolution sur le conflit palestino-israélien actuel, ce qui reflète l’appel pressant de la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu et ce que le monde souhaite entre la guerre et la paix. La Chine soutient pleinement cette résolution. Nous l’avons coparrainée et avons voté en sa faveur. Nous espérons voir la pleine mise en œuvre de cette résolution, un cessez-le-feu et la fin des hostilités dès que possible, l’atténuation de la crise humanitaire et la restauration de la paix et de la stabilité dans la région. La Chine continuera à travailler avec toutes les parties pour jouer un rôle positif et constructif dans la réalisation d’une paix durable entre la Palestine et Israël par le biais de la « solution à deux États ».

China Review News : Selon les rapports, TEPCO a fait une annonce le 11 décembre, confirmant qu’un travailleur chargé du démantèlement du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été contaminé par des substances radioactives et qu’il y avait une possibilité d’irradiation interne conduisant à l’effet direct des rayons sur les organes du corps humain. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : J’ai pris note des rapports concernés. Au cours du démantèlement de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi et du traitement de l’eau contaminée par le nucléaire, des accidents se sont produits l’un après l’autre, impliquant des travailleurs aspergés d’eau contaminée par le nucléaire ou exposés à des substances radioactives. Cela témoigne de la gravité du problème et prouve une fois de plus l’importance vitale d’un traitement correcte de l’eau contaminée par le nucléaire.

Le rejet par le Japon d’eau contaminée par le nucléaire dans l’océan devrait durer 30 ans, voire plus, ce qui présente d’énormes risques. La Chine demande instamment au Japon de prendre au sérieux les préoccupations des parties prenantes, de coopérer pleinement à la mise en place d’un dispositif de surveillance international efficace à long terme, avec la participation substantielle des parties concernées, afin d’éviter efficacement les effets néfastes à long terme des rejets sur l’environnement marin et la santé des populations.

The Paper : La Cour suprême de l’Inde, à la demande de certaines personnalités en Inde, a rendu un verdict confirmant la validité de l’ordonnance abrogeant l’article 370 de la Constitution, demandant au gouvernement indien de restaurer le statut d’État dans le territoire de l’Union du Jammu-et-Cachemire dans les plus brefs délais, et confirmant la validité de la création du soi-disant territoire de l’Union du Ladakh par le gouvernement indien en 2019. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : La Chine n’a jamais reconnu le soi-disant territoire de l’union du Ladakh créé unilatéralement et illégalement par l’Inde. Le verdict de la justice indienne ne change rien au fait que la partie occidentale de la frontière entre la Chine et l’Inde a toujours appartenu à la Chine.

AFP : La présidence de la 28e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28) a publié aujourd’hui le texte proposé pour un accord final. Pouvez-vous nous faire part de la position de la Chine sur ce texte et sur la COP28 de cette année ?

Mao Ning : Nous avons pris note de l’avancement des négociations de la COP28. La COP28 est une conférence très importante. La Chine a participé activement aux discussions et aux négociations sur les points de l’ordre du jour et soutient le pays hôte, les Émirats arabes unis, dans l’organisation réussie de la conférence. Nous espérons que les résultats de cette réunion contribueront à la mise en œuvre complète et efficace de l’Accord de Paris et apporteront davantage de soutien et d’assistance aux pays en développement pour réaliser la transition énergétique et mieux faire face au changement climatique.

Bloomberg : Les États-Unis ont sanctionné plus de 250 entreprises et personnes en Chine, en Türkiye et aux Émirats arabes unis pour leur soutien présumé à la Russie dans ses efforts de guerre. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Mao Ning : La Chine s’oppose toujours aux sanctions unilatérales des États-Unis et à leur juridiction au bras long. Les États-Unis doivent corriger leurs mauvaises pratiques et cesser de réprimer les entreprises chinoises. La Chine prendra des mesures nécessaires pour sauvegarder fermement les droits et les intérêts légitimes des entreprises chinoises.

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