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Conférence de presse du 11 décembre 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2023-12-11 22:55

CCTV : Le 10 décembre, les Philippines ont envoyé des navires pour pénétrer dans les eaux de Ren’ai Jiao dans les îles Nansha en Chine, afin d’envoyer des matériaux de construction au navire de guerre illégalement échoué dans cette région. La mission a été bloquée par les garde-côtes chinois. Par la suite, le président philippin et le Conseil national de sécurité des Philippines ont blâmé la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Le 10 décembre, un cargo, un navire officiel et deux navires des garde-côtes philippins ont pénétré, sans autorisation du gouvernement chinois, dans les eaux adjacentes de Ren’ai Jiao, dans les îles Nansha en Chine, afin d’envoyer des matériaux de construction au navire de guerre illégalement échoué sur le récif. Pendant ce temps, au mépris des avertissements des navires de la Garde côtière chinoise (GCC), un navire philippin a persisté à foncer vers le lagon de Ren’ai Jiao et a dangereusement éperonné un navire de la GCC qui se trouvait sur les lieux. Cet acte constitue une grave violation de la souveraineté de la Chine et met en péril la sécurité des navires et du personnel chinois. La GCC a pris les mesures nécessaires à l’encontre du navire philippin, conformément au droit national et international, ce qui a constitué une opération professionnelle, modérée, raisonnable et légale. Le ministère chinois des Affaires étrangères a entamé une démarche sérieuse pour protester vigoureusement contre la partie philippine.

Je tiens à souligner que Ren’ai Jiao fait partie des îles Nansha de la Chine. La Chine exerce une souveraineté incontestable sur les îles Nansha, y compris Ren’ai Jiao et les eaux adjacentes. Cette souveraineté a été établie au cours de l’histoire et est conforme au droit international, y compris à la charte des Nations Unies. Il est contraire aux principes du droit international et juridiquement insoutenable pour les Philippines de citer la « sentence » de l’arbitrage sur la mer de Chine méridionale, qui est illégale, nulle et non avenue, pour prétendre que Ren’ai Jiao fait partie de leur zone économique exclusive et de leur plateau continental et nier la souveraineté de la Chine sur Ren’ai Jiao.

La responsabilité des récentes situations d’urgence dans les eaux de Ren’ai Jiao incombe entièrement aux Philippines. La cause première est que les Philippines n’ont pas tenu leur promesse et ont refusé de remorquer le navire de guerre illégalement échoué sur le récif et ont tenté de le renforcer à grande échelle dans le but d’occuper Ren’ai Jiao de manière permanente. La Chine s’oppose fermement à la tentative des Philippines d’occuper Ren’ai Jiao et a clairement fait connaître sa position solennelle à la partie philippine à différents niveaux et par de multiples canaux, en exigeant que les Philippines n’envoient pas de matériaux de construction au navire de guerre illégalement échoué en vue d’une réparation et d’un renforcement à grande échelle et en présentant une initiative visant à gérer correctement la situation sur Ren’ai Jiao. Cependant, la partie philippine, au mépris de la bonne volonté, la bonne foi et la retenue de la Chine, n’a pas tenu sa promesse et a continué à semer le trouble en portant atteinte à la souveraineté de la Chine et en se livrant à des actes de provocation dans les eaux de Ren’ai Jiao. Elle a également diffusé de fausses informations pour exagérer les incidents. Ces agissements constituent une grave violation du droit international et de la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC) et portent une atteinte grave à la souveraineté territoriale de la Chine ainsi qu’à ses droits et intérêts maritimes.

Nous exhortons une fois de plus les Philippines à cesser ses violations et provocations en mer, à cesser ses attaques injustifiées et ses calomnies contre la Chine, et à éviter de compromettre la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale. Nous continuerons à prendre les mesures nécessaires, conformément aux lois nationales et internationales, pour répondre résolument aux provocations qui portent atteinte à la souveraineté de la Chine et défendre notre souveraineté territoriale ainsi que nos droits et intérêts maritimes.

NHK : Hong Kong a organisé dimanche sa première élection de conseil de district guidée par le principe d’« administration de Hong Kong par les patriotes ». Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : Le Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao du Conseil d’État a déjà fait des remarques sur l’élection du conseil de district de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK), auxquelles vous pouvez vous référer.

Il s’agissait de la première élection de ce type depuis la restructuration du système des conseils de district à Hong Kong. L’élection a été bien organisée, ordonnée, juste et équitable, ce qui démontre une nouvelle perspective de bonne gouvernance selon le principe d’« administration de Hong Kong par les patriotes ». Nous avons pleinement confiance dans les nouveaux conseils de district et nous sommes convaincus qu’ils s’acquitteront de leurs tâches conformément à la loi et que les membres des conseils de district nouvellement élus serviront de pont entre le gouvernement de la RASHK et la population de Hong Kong et aideront le premier à améliorer le système de gouvernance au niveau communautaire et à en accroître l’efficacité.

CCTV : Le 10 décembre est la journée mondiale des droits de l’homme. Pouvez-vous présenter les réalisations de la Chine en matière de protection et de promotion des droits de l’homme ? Nous avons également noté qu’un tout petit nombre de pays occidentaux avaient attaqué la Chine sous le prétexte des droits de l’homme. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document important dans l’histoire de la civilisation humaine. En 1950, l’AGNU a fait du 10 décembre la Journée mondiale des droits de l’homme.

Pour commémorer le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Chine a organisé un symposium international à Beijing. Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères, a participé au symposium et a prononcé un discours liminaire dans lequel il a exposé les points de vue importants du président Xi Jinping sur les droits de l’homme, la voie suivie par la Chine en matière de développement des droits de l’homme, ainsi que la position et les propositions de la Chine sur la gouvernance mondiale des droits de l’homme. Le symposium a publié une déclaration présidentielle, la Déclaration de Beijing, qui a suscité de vives réactions.

La Chine poursuit une philosophie des droits de l’homme centrée sur le peuple et estime qu’une vie heureuse pour le peuple est le droit de l’homme le plus important. La Chine a construit une société modérément prospère à tous égards, a remporté la plus grande bataille contre la pauvreté de l’histoire de l’humanité et a mis en place les plus grands systèmes d’éducation, de sécurité sociale et de soins de santé au monde. La Chine a amélioré le cadre de vie de la population, a développé la démocratie populaire dans son ensemble, a promu la sauvegarde des droits de l’homme dans le cadre de l’État de droit, et a sauvegardé l’équité et la justice sociales. La Chine s’est engagée sur la voie d’un développement des droits de l’homme conforme à la tendance de l’époque et adaptée à ses réalités nationales, et a réalisé des progrès historiques dans la cause des droits de l’homme.

La promotion et la protection des droits de l’homme est la cause commune de l’humanité. Aucun pays au monde n’est en mesure de jouer le rôle de « professeur » en matière de droits de l’homme. Le commentaire le plus autorisé sur la situation des droits de l’homme dans un pays vient de sa population. Le droit de chaque pays à choisir de manière indépendante sa propre voie de développement en matière de droits de l’homme doit être respecté. Certains pays, tout en ignorant leurs propres problèmes graves en matière de droits de l’homme, se sont ingérés dans les affaires intérieures d’autres pays sous le prétexte des droits de l’homme. Ces tentatives révèlent leur double langage et leur hypocrisie. La Chine restera déterminée à promouvoir et à protéger les droits de l’homme, à défendre les valeurs communes de l’humanité et à s’engager dans un dialogue et une coopération en matière de droits de l’homme fondés sur l’égalité et le respect mutuel. La Chine continuera à travailler avec toutes les parties pour protéger les droits de l’homme par la sécurité, soutenir les droits de l’homme par le développement et faire progresser les droits de l’homme par la coopération, de manière à promouvoir conjointement le développement sain de la cause mondiale des droits de l’homme.

Reuters : Les Philippines ont déclaré lundi que les actions menées par les navires chinois contre les navires philippins en mer de Chine méridionale ce week-end constituaient une grave escalade de la situation. Les Philippines ont également déclaré ce matin qu’elles défendraient fermement leur souveraineté. Les incidents entre la Chine et les Philippines en mer de Chine méridionale ont-ils endommagé les relations bilatérales ? Les moyens diplomatiques peuvent-ils contribuer à apaiser la situation ?

Mao Ning : J’ai fait part des faits et de la vérité sur ce qui s’est passé. Je tiens à souligner que la responsabilité des récentes situations d’urgence dans les eaux de Ren’ai Jiao incombe aux Philippines. La cause première est que les Philippines n’ont pas tenu leur promesse et ont refusé de remorquer le navire de guerre illégalement échoué sur le récif et ont essayé de le renforcer dans le but d’occuper Ren’ai Jiao de manière permanente. Face aux provocations et aux infractions répétées des Philippines à Ren’ai Jiao et dans ses eaux, la Chine s’est toujours engagée à renforcer la communication avec les Philippines avec sincérité et bonne volonté afin de gérer correctement la situation. La Chine a également présenté des propositions sur la gestion et le contrôle de la situation à Ren’ai Jiao. La balle est maintenant dans le camp des Philippines. Nous espérons que les Philippines feront face à la cause profonde du problème, cesseront de faire des provocations et de créer des troubles, et préserveront la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale.

China News Service : Selon les rapports, le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté le 8 décembre une résolution rédigée par les Émirats arabes unis appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza, mais elle n’a pas été adoptée en raison du veto des États-Unis. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : Au cours des deux derniers mois, depuis le début de ce cycle de conflit palestino-israélien, près de 20 000 civils sont morts dans les combats dans la bande de Gaza et plus d’un million de personnes ont été déplacées. Le cessez-le-feu et la fin des hostilités sont actuellement la priorité absolue et reflètent l’aspiration de la communauté internationale.

Près de 100 pays, dont la Chine, ont coparrainé le projet de résolution présenté par les Émirats arabes unis, qui représentent les pays arabes. Nous regrettons et sommes déçus du veto américain, qui était le seul au projet de résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. Permettre la poursuite du conflit signifie plus de victimes civiles et une catastrophe humanitaire encore plus grave, et sèmera encore plus de haine.

Sur les questions de guerre et de paix, de vie et de mort, les grands pays influents doivent jouer un rôle constructif en aidant à mettre fin à la guerre, en s’efforçant d’éviter les pertes civiles et en se plaçant du côté de la paix et de la vie.

Dragon TV : Selon les rapports, la délégation de l’Union européenne (UE) en Chine a publié une déclaration le 10 décembre, réitérant ses inquiétudes quant à la grave situation des droits de l’homme en Chine et exhortant la Chine à « respecter, protéger et mettre en œuvre les droits de l’homme pour tous, y compris les Ouïghours, les Tibétains et les personnes appartenant à des minorités ethniques dans toute la Chine ». Elle mentionne également la peine de mort et les militants « pro-démocratie ». Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : La déclaration de l’Union européenne (UE) contient des accusations sans fondement sur la situation des droits de l’homme en Chine, diffuse de fausses informations, ternit l’image de la Chine et s’ingère gravement dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine déplore cette situation, s’y oppose fermement et a entrepris des démarches solennelles auprès de l’UE.

La Chine adopte une approche centrée sur le peuple et a obtenu des résultats historiques en matière de protection des droits de l’homme. Le Xinjiang et le Tibet jouissent depuis longtemps d’une économie florissante, d’une société harmonieuse et stable, d’une protection et d’une promotion efficaces du patrimoine culturel. Les droits et libertés de tous les groupes ethniques, y compris la liberté de croyance religieuse et la liberté d’utiliser et de développer les langues parlées et écrites de leurs groupes ethniques, sont pleinement protégés. La situation des droits de l’homme y est à son meilleur niveau historique, comme le reconnaît la communauté internationale. Les faits ont depuis longtemps réfuté les accusations de « génocide » et de « travail forcé », qui sont des mensonges éhontés.

Tout en pointant du doigt la situation des droits de l’homme dans les pays en développement au fil des ans, l’UE connaît en fait elle-même une situation inquiétante en matière de droits de l’homme. Ces dernières années, les pays européens ont violé les droits des réfugiés et des migrants ; l’exclusivisme et le racisme sont en hausse; les droits économiques, sociaux et culturels et le droit au développement ont été dépréciés ; et il y a eu une application sélective et une politique de deux poids deux mesures sur des questions telles que la liberté de la presse et le travail forcé. Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a souligné que certains pays de l’UE avaient régressé dans leurs engagements fondamentaux en matière de droits de l’homme.

La Chine demande instamment à l’UE de reconnaître les progrès réalisés par la Chine dans le domaine des droits de l’homme, de mettre fin à son arrogance et à ses préjugés, d’abandonner la politique hypocrite du « deux poids, deux mesures », de prendre des mesures concrètes pour améliorer sa propre situation en matière de droits de l’homme, de cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures et la souveraineté judiciaire de la Chine sous le prétexte des droits de l’homme, et de cesser de politiser, d’instrumentaliser et de militariser les questions relatives aux droits de l’homme.

China Daily : Le 8 décembre, le Département d’État américain a publié un rapport sur les droits de l’homme au Xinjiang, affirmant que la Chine a commis un génocide et des crimes contre l’humanité à l’encontre des Ouïghours et d’autres groupes ethniques minoritaires au Xinjiang, et annonçant des sanctions à l’encontre de deux fonctionnaires chinois. Le même jour, le département américain du Trésor les a ajoutés à la liste des ressortissants spécialement désignés. Le ministère américain de la Sécurité intérieure a également ajouté trois entreprises chinoises à la liste des entités visées par la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours (UFLPA) en vertu du droit national. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Les États-Unis ont inventé et diffusé un faux récit sur le Xinjiang et imposé des sanctions illégales à des entreprises et des fonctionnaires chinois sous le prétexte des soi-disant problèmes de droits de l’homme au Xinjiang. Cela a gravement porté atteinte aux droits et aux intérêts des entreprises et des personnes chinoises concernées, s’est gravement immiscé dans les affaires intérieures de la Chine et a gravement enfreint les normes fondamentales régissant les relations internationales. Nous sommes fermement opposés à cela et nous le condamnons fermement.

Les réalisations du Xinjiang en matière de développement sont évidentes pour tout le monde, et la politique chinoise de gouvernance du Xinjiang est largement soutenue par la population. Les États-Unis n’ont pas le droit et ne sont pas en mesure de pointer du doigt la situation des droits de l’homme au Xinjiang. Les prétendus « génocide » et « travail forcé » au Xinjiang ne sont rien d’autre que le plus grand mensonge du siècle répandu par les États-Unis dans le but de contenir et de réprimer la Chine, et ils ont depuis longtemps été démentis par les faits et la vérité. Les États-Unis, en vertu de leur propre législation nationale, ont inclus des entités et du personnel chinois dans leur liste de sanctions dans le but de perturber la prospérité et la stabilité du Xinjiang et de freiner le développement de la Chine, ce qui montre clairement leur intention malveillante de contenir la Chine par le tapage autour du Xinjiang.

Les États-Unis sont confrontés à de nombreux problèmes de droits de l’homme au niveau national et leur bilan en matière de droits de l’homme au niveau international est assez notoire. Si les États-Unis se soucient vraiment des droits de l’homme, ils doivent s’attaquer sérieusement à leurs problèmes intérieurs tels que la discrimination raciale, la violence armée et la toxicomanie. Les États-Unis ne devraient pas bloquer exclusivement l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu humanitaire alors que la catastrophe humanitaire à Gaza s’aggrave.

Les États-Unis devraient cesser de dénigrer la Chine, annuler les sanctions unilatérales illégales imposées au personnel et aux entreprises chinoises et cesser de mettre en œuvre des mesures illégales telles que « la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours ». La Chine prendra des contre-mesures résolues pour protéger les droits et les intérêts légitimes des citoyens et des entreprises chinois.

AFP : Le ministère des Affaires étrangères des Philippines a convoqué l’ambassadeur de Chine à la suite de la récente collision en mer de Chine méridionale afin de protester auprès de la Chine. Quelle est votre réponse à ce sujet ?

Mao Ning : La responsabilité de l’incident incombe entièrement aux Philippines. Le ministère chinois des Affaires étrangères a entamé des démarches pour protester vigoureusement auprès de la partie philippine.

Antara : En ce qui concerne Gaza, quelle sera la prochaine étape pour la Chine après que les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza ?

Mao Ning : Alors que la crise humanitaire à Gaza s’éternise, la priorité absolue est de parvenir à un cessez-le-feu. Bien que le projet de résolution du Conseil de sécurité ait fait l’objet d’un veto, la communauté internationale ne doit pas cesser de promouvoir le cessez-le-feu, de protéger les civils et d’atténuer la crise humanitaire, et le Conseil de sécurité des Nations Unies ne doit pas cesser de faire respecter la justice et d’assumer ses responsabilités. La Chine est disposée à collaborer avec la communauté internationale pour unir tous les efforts autour de l’objectif commun de cessation des hostilités à Gaza et à travailler sans relâche à la réalisation de cet objectif.

Reuters : Les médias vietnamiens ont rapporté, en citant l’ambassadeur de Chine au Vietnam, que la Chine était disposée à aider le Vietnam à améliorer le trafic ferroviaire entre Guangxi et Hanoï, ainsi qu’à accélérer les projets de développement d’autres voies ferroviaires entre les deux pays. Avez-vous plus de détails sur cette évolution ? Et si ce sujet sera au cœur des discussions lors de la visite du président Xi Jinping au Vietnam cette semaine ?

Mao Ning : La Chine et le Vietnam entretiennent une amitié de longue date et une coopération pragmatique de plus en plus étroite. La Chine est le premier partenaire commercial du Vietnam, et le Vietnam est le premier partenaire commercial de la Chine au sein de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et le quatrième partenaire commercial au monde. Dans le domaine de la connectivité, la Chine et le Vietnam ont mis en place de nombreuses coopérations mutuellement bénéfiques, telles que la ligne 2 du métro léger de Hanoï, construite par des entreprises chinoises, qui est le premier projet de métro léger urbain au Vietnam et qui a rendu les déplacements plus faciles pour les habitants de Hanoï. La coopération entre la Chine et le Vietnam a apporté des avantages tangibles aux deux peuples. Les deux pays souhaitent développer davantage la coopération bilatérale. Lors de la prochaine visite d’État du secrétaire général et du président Xi Jinping au Vietnam, les dirigeants des deux pays échangeront leurs points de vue sur l’approfondissement de la coopération bilatérale. Nous vous invitons donc à suivre de près la situation de la visite et les informations qui seront publiées par la partie chinoise.

AFP : Les États-Unis ont appelé hier la Chine à cesser ses actions « dangereuses et déstabilisantes » en mer de Chine méridionale. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Je tiens à souligner que les différends maritimes entre la Chine et les Philippines sont des problèmes entre la Chine et les Philippines. Aucune tierce partie n’est en mesure d’interférer dans ces questions. Ces derniers temps, les États-Unis, afin de réaliser leurs propres intérêts géopolitique, ont, d’une part, encouragé et soutenu les infractions et les provocations des Philippines en mer de Chine méridionale. D’autre part, les États-Unis déforment les faits, attisent les différends et la confrontation et sapent la paix et la stabilité régionales. La Chine continuera à prendre les mesures nécessaires, conformément aux lois nationales et internationales, pour sauvegarder fermement sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes.

Macau Monthly : Dans une récente interview, l’ambassadeur du Vietnam en Chine, Pham Sao Mai, a déclaré que le secrétaire général et président Xi Jinping porterait le partenariat stratégique global de coopération entre la Chine et le Vietnam à un niveau supérieur. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Mao Ning : La Chine et le Vietnam sont tous deux des pays socialistes engagés sur la voie de la réforme et de la transformation, conformément à leurs réalités nationales respectives. Le renforcement de la solidarité et de l’amitié, et l’approfondissement de la coopération mutuellement bénéfique servent les intérêts communs des deux parties et contribuent à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la région et du monde. La Chine et le Vietnam attachent tous deux une grande importance à la prochaine visite d’État du secrétaire général et président Xi Jinping. Les relations entre la Chine et le Vietnam se caractérisent par une voie et un avenir communs. L’amélioration des relations bilatérales est conforme à la tendance générale et constitue une conséquence naturelle de la situation. Se trouvant à un nouveau point de départ historique, les deux parties seront guidées par des consensus de haut niveau, poursuivront leur amitié traditionnelle, tiendront à cœur leurs idéaux et leurs missions communes et feront de nouveaux progrès dans le développement de leur partenariat stratégique global de coopération.

AFP : Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée James Marape a déclaré que les financements accordés par la Chine dans le cadre de « la Ceinture et la Route » seraient gérés avec prudence par son pays. Il a déclaré lundi à l’AFP qu’il ne serait pas « imprudent » avec les prêts étrangers. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : La Papouasie-Nouvelle-Guinée est le premier pays insulaire du Pacifique à signer un protocole d’entente et des plans de coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » avec la Chine. La Papouasie-Nouvelle-Guinée a joué un rôle de premier plan et donné l’exemple de la coopération entre la Chine et les pays insulaires du Pacifique dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». La Chine est disposée à continuer à travailler avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour mettre en synergie les stratégies de développement, élargir la coopération pragmatique dans divers domaines dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » sur la base du respect mutuel et de la consultation égale, et promouvoir le développement commun.

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