Page d'accueil > Dossier du Porte-parole du Ministère chinois des A.E.
Conférence de presse du 28 juillet 2023 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
2023-07-28 21:05

Comme convenu par les deux parties, le neuvième dialogue économique et financier de haut niveau entre la Chine et la France se tiendra le 29 juillet à Beijing. Le dialogue sera coprésidé par He Lifeng, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), vice-Premier ministre du Conseil des affaires d’État et chef de file chinois du dialogue, et Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et chef de file français du dialogue.

Yonhap News Agency : Selon les rapports, lors de sa visite en République populaire démocratique de Corée (RPDC), Li Hongzhong, membre du Bureau politique du Comité central du PCC et vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, a remis une lettre personnelle du président chinois Xi Jinping. Pourriez-vous partager avec nous le contenu de cette lettre et nous en dire plus sur la visite du vice-président Li Hongzhong ?

Mao Ning : La partie chinoise communiquera les informations relatives à cette visite en temps voulu. Veuillez les suivre.

CCTV : Selon les rapports, le ministère japonais de la Défense a publié le 28 juillet son livre blanc « Défense du Japon 2023 ». Ce livre blanc met l’accent sur la menace militaire chinoise, s’inquiète du renforcement des capacités de défense de la Chine et de ses activités militaires maritimes et navales, et prévoit d’augmenter encore le budget de la défense du Japon afin de renforcer les capacités de défense. Le livre blanc exagère également les tensions à travers le détroit de Taïwan et affirme que l’équilibre militaire entre la Chine continentale et Taïwan penche rapidement en faveur de la première. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Le livre blanc « Défense du Japon 2023 » s’immisce gravement dans les affaires intérieures de la Chine, dénigre le développement normal de la défense et les activités militaires maritimes et navales de la Chine, renforce délibérément le discours sur la « menace chinoise » et crée des tensions dans la région. Nous en sommes vivement mécontents et nous nous opposons fermement à cette situation. Nous avons entrepris de sérieuses démarches auprès du Japon.

La Chine s’engage sur la voie d’un développement pacifique et d’une politique de défense de nature défensive. Le développement de la défense et les activités militaires de la Chine sont légitimes et justifiés. Notre coopération militaire avec les pays concernés, y compris les patrouilles conjointes, est conforme au droit international et aux pratiques internationales coutumières. Taïwan est le territoire de la Chine. La question de Taïwan est une affaire purement intérieure de la Chine qui n’admet aucune ingérence extérieure. Le soi-disant « équilibre militaire » à travers le détroit de Taïwan est un sujet sans fondement. Sur la question de Taïwan, le Japon porte de graves responsabilités pour les crimes historiques commis à l’encontre du peuple chinois et devrait agir avec d’autant plus de prudence et tirer les leçons de l’histoire.

Je tiens à souligner qu’étant donné l’histoire de l’agression militariste du Japon au cours du siècle dernier, les mesures militaires et de sécurité du Japon sont suivies de près par ses voisins asiatiques et par la communauté internationale. Ces dernières années, le Japon a augmenté ses dépenses de défense, réajusté sa politique de défense et cherché à réaliser des percées militaires. Cela a suscité de vives inquiétudes quant à la volonté du Japon de s’en tenir à la voie du développement pacifique. Nous demandons instamment au Japon de respecter sincèrement les préoccupations des pays voisins en matière de sécurité, de réfléchir profondément à son passé d’agresseur, de cesser d’exagérer la prétendue menace pour la sécurité dans la région, de s’arrêter de trouver des prétextes pour se réarmer, et de gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de l’ensemble de la communauté internationale par des actions concrètes.

Reuters : Le président Xi Jinping a déclaré aujourd’hui que la Chine allait faire évoluer ses relations bilatérales avec la Géorgie vers un partenariat stratégique. La Chine soutiendra-t-elle la candidature de la Géorgie à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) ?

Mao Ning : Nous avons publié un compte rendu de la rencontre entre le président Xi Jinping et le Premier ministre géorgien Irakli Garibachvili ce matin.

Shenzhen TV : Selon les rapports, des responsables américains anonymes confient que les États-Unis n’inviteront pas le chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, John Lee, à la réunion informelle des dirigeants de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) qui se tiendra aux États-Unis vers la fin de l’année, en raison des sanctions en vigueur. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Mao Ning : Il est largement admis que les économies hôtes de l’APEC ont la responsabilité et l’obligation de garantir la participation harmonieuse des représentants de tous les membres aux réunions de l’APEC. Imposer des sanctions illégales et déraisonnables au chef de l’exécutif John Lee et à d’autres fonctionnaires chinois est en soi un acte d’intimidation qui viole gravement les normes internationales fondamentales. Ne pas inviter le chef de l’exécutif de Hong Kong à la réunion de l’APEC en invoquant ces sanctions est une autre erreur, qui viole de manière flagrante les règles de l’APEC et contrevient gravement à l’engagement des États-Unis en tant qu’hôte. La Chine le désapprouve fortement et s’oppose fermement à cette attitude et a entrepris de sérieuses démarches auprès des États-Unis.

Nous demandons aux États-Unis de corriger immédiatement leur erreur, de lever les sanctions à l’encontre du chef de l’exécutif John Lee et d’autres responsables de la RAS, d’assumer leur responsabilité en tant qu’hôte de l’APEC, d’inviter le chef de l’exécutif John Lee à la réunion conformément aux pratiques habituelles, de veiller à ce que les représentants de tous les membres de l’APEC, y compris ceux de Hong Kong de Chine, participent sans heurts aux événements de l’APEC, et de cesser de saper la solidarité et la coopération au sein de l’APEC. La Chine préservera fermement le droit légitime et légal de Hong Kong de Chine à participer aux réunions de l’APEC.

AFP : Selon un rapport des services de renseignement américains, la Chine offre une bouée de sauvetage économique à la Russie, ce qui permet de limiter l’effet des sanctions occidentales. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Mao Ning : La Chine est engagée dans une coopération économique et commerciale normale avec la Russie et d’autres pays sur la base de l’égalité et du bénéfice mutuel. Nous nous opposons fermement aux sanctions unilatérales et à la juridiction au bras long qui n’ont aucun fondement dans le droit international ni aucun mandat du Conseil de sécurité. La coopération entre la Chine et la Russie ne vise aucune tierce partie et ne doit pas être perturbée ou contrainte par une tierce partie.

AFP : La Chine a déclaré à plusieurs reprises qu’elle respectait les sanctions des Nations Unies à l’encontre de la RPDC. Aujourd’hui, à Pyongyang, une délégation chinoise a assisté à un défilé au cours duquel des armes interdites par les sanctions des Nations Unies ont été présentées. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?

Mao Ning : Ce que je peux vous dire, c’est que la position de la Chine sur les questions concernant la péninsule coréenne n’a pas changé. En ce qui concerne la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Chine s’acquitte toujours de ses obligations internationales.

Envoyer ce lien à un ami
  imprimer