Il y a quelques jours, le rapport "Investissements de la Chine en Afrique: Les forces du marché et le rôle du secteur privé" a été publié à Pékin. Le rapport a été rédigé par le China-Africa Business Council. Le processus d'écriturece du rapport a duré 8 mois et a rassemblé plus de 50 experts et chercheurs, dont les recherches ont impliqué plus de 750 entreprises et entrepreneurs chinois. Le rapport a démontré le développement, les résultats et la tendance de la coopération économique, commerciale et d'investissement des entreprises chinoises avec les pays africains à travers 63 cas d'entreprise/projet.

Le rapport montre que depuis 2000, grâce au Forum sur la coopération sino-africaine, les investissements des entreprises chinoises en Afrique sont entrés dans une phase de développement « à petits pas rapides ». En particulier les entreprises privées chinoises sont progressivement devenues la principale force de la Coopération d'investissement économique et commercial en Afrique, qui passent d'« aller en Afrique » à « s'installer en Afrique » puis à « enraciner en Afrique ». Fin 2020, le stock d'investissements direct des entreprises chinoises en Afrique n'est pas inférieur à 56 milliards de dollars américains ; les entreprises privées représentent environ 70 % de l'ampleur des investissements directs des entreprises chinoises en Afrique. 30 % des cent entreprises privées clés ont réinvesti en Afrique. L'investissement des entreprises chinoises est devenu l'un des moteurs du développement inclusif de l'économie africaine. Il a favorisé l'industrialisation de l'Afrique, accru l'emploi en Afrique, amélioré la construction d'infrastructures en Afrique et favorisé l'amélioration du niveau de gestion des parcs industriels en Afrique.

Le rapport a également souligné que les entreprises chinoises sont confrontées à six difficultés majeurs en Afrique, qui sont le manque de plans d'investissement à long terme ; le manque de collaboration et une concurrence homogène entre les entreprises chinoises ; le manque d'expérience commerciale à l'étranger et de capacités anti-risques ; de faibles compétences en communication interculturelle , et une insuffisance de l'intégration à la communauté locale ; le manque d'institutions financières, juridiques, commerciales, fiscales et autres services professionnels à les soutenir ; le manque d'un modèle d'investissement et de financement durable, et d'un système de soutien. Dans le même temps, les entreprises chinoises doivent faire face et de s'adapter à six facteurs incertains tels que l'instabilité liée à la sécurité, les problèmes de structure économique, les changements de politique, les fluctuations des taux de change, les difficultés d'appariement industriel et les différences importantes entre les pays.

Selon le rapport, les entreprises chinoises restent optimistes quant à l'investissement en Afrique et continuent de renforcer leurs capacités en réponse à leurs propres problèmes et lacunes, explorent la coopération tripartite, formulent des plans d'affaires à long terme et s'intègrent au développement économique et social de l'Afrique. Poussées par la force du marché, les entreprises chinoises, en particulier les entreprises privées, tout en se concentrant sur les domaines d'investissement traditionnels, lancent leurs regards vers de nouveaux domaines tels que la fabrication technologique de moyen et haut niveau, les produits médicaux et pharmaceutiques, l'économie numérique et l'industrie aéronautique. Le dividende démographique de l'Afrique se réalisera progressivement, le processus d'urbanisation le plus rapide au monde apparaîtra, l'industrie manufacturière a un grand potentiel de développement, dispose d'abondantes réserves de ressources et bénéficie d'un nouveau cycle de révolution technologique.

Bien que l'épidémie continue de se propager à l'échelle mondiale, que le degré de reprise économique et de développement de divers pays soit différent et que les problèmes liés au climat, à l'environnement, à l'énergie et à la sécurité existent toujours, la coopération reste la tendance générale dans le monde. Face à l'avenir, les entreprises chinoises, en particulier les entreprises privées, participeront activement à la coopération d'investissement économique et commercial sino-africaine de haute qualité, promouvront la fabrication sino-africaine, les parcs industriels et d'autres coopérations industrielles, et contribueront au développement économique et social de l'Afrique. Il est prévisible que la coopération sino-africaine entrera dans un nouveau cycle de développement.

La Chine et la Mauritanie sont tous des pays en développement, qui ont les mêmes tâches de développement et des objectifs de développement cohérents. Je crois que la coopération économique stable et à long terme entre la Chine et l'Afrique offrira de nouvelles opportunités à la coopération sino-mauritanienne. J'espère également que les deux parties renforceront leur confiance, persisteront dans l'innovation, resteront ouvert et inclusif et continueront à surmonter les défis, pour promouvoir le développement stable, sain et durable de la coopération bilatérale. En tant qu'Ambassadeur de Chine en Mauritanie, je voudrais vous recommander le "Investissements de la Chine en Afrique: Les forces du marché et le rôle du secteur privé". Je pense que vous en bénéficierez bien, tout comme moi.

                                                                                                                             Li Baijun

                                                                                                Ambassadeur de Chine en Mauritanie 

                                                                                                                  Le 9 septembre 2021