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​Conférence de presse du 26 mars 2024 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lin Jian
2024-03-26 23:00

À l’invitation de Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre chinois des Affaires étrangères, Murat Nurtleu, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan, effectuera une visite officielle en Chine et tiendra le premier dialogue stratégique entre les ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Kazakhstan du 28 au 30 mars.

Global Times : Selon les rapports, le 25 mars, les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni ont accusé, poursuivi et sanctionné le groupe de pirates informatiques « APT31 » lié au gouvernement chinois pour des cyberattaques malveillantes, affirmant qu’il a gravement porté atteinte à leurs institutions démocratiques et à leurs systèmes électoraux. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait écho à ces déclarations, et la Nouvelle-Zélande a déclaré qu’un autre groupe de pirates informatiques, « APT40 », lié au gouvernement chinois, avait lancé des cyberattaques contre son système parlementaire. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : La Chine s’oppose fermement à tous les types de cyberattaques et les combat, et s’engage à travailler avec tous les pays, sur la base du respect mutuel, de l’égalité et du bénéfice mutuel, pour renforcer la coopération et faire face conjointement aux menaces de la cybersécurité par le biais de canaux tels que le dialogue bilatéral ou l’assistance judiciaire. La Chine a fourni des clarifications techniques et des réponses aux informations relatives à l’« APT31 » soumises par le Royaume-Uni, et a clairement indiqué que les preuves fournies par le Royaume-Uni étaient insuffisantes et que les conclusions concernées manquaient de professionnalisme. Malheureusement, il n’y a pas eu d’autre réponse de la partie britannique.

Depuis un certain temps, poussés par leur propre agenda géopolitique, les États-Unis ont encouragé l’« alliance des Cinq Yeux », la plus grande organisation de renseignement au monde dirigée par les États-Unis eux-mêmes, à compiler et à diffuser toutes sortes d’informations sur les menaces posées par les soi-disant « pirates informatiques chinois ». Aujourd’hui, avec le Royaume-Uni, les États-Unis mettent en avant les prétendues « cyberattaques chinoises » et lancent même des sanctions unilatérales sans fondement à l’encontre de la Chine. La Chine s’y oppose fermement, a fait des représentations solennelles auprès des États-Unis et des parties concernées, et prendra les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits et les intérêts légitimes de la Chine.

Les institutions chinoises compétentes en matière de cybersécurité ont publié une série de rapports sur les cyberattaques menées par le gouvernement américain contre la Chine et d’autres pays. Pourtant, le gouvernement américain est resté silencieux à ce sujet. Nous demandons instamment aux États-Unis d’adopter une approche responsable dans le cyberespace et de cesser de piéger les innocents.

Beijing Daily : Selon les rapports, le 25 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2728 proposée par l’Algérie et d’autres pays, qui exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Quatorze membres du Conseil de sécurité, dont la Chine, ont voté en faveur de cette résolution et les États-Unis se sont abstenus. C’est la première fois depuis le début du conflit palestino-israélien que le Conseil de sécurité adopte une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Lin Jian : Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies a expliqué en détail la position de la Chine dans les remarques qu’il a formulées après le vote au Conseil de sécurité. Le conflit qui fait rage à Gaza a provoqué une grave crise humanitaire. La résolution 2728 du Conseil de sécurité exige sans équivoque un cessez-le-feu immédiat, l’augmentation de l’aide humanitaire à Gaza et la levée de tous les obstacles à la fourniture d’une aide humanitaire à grande échelle. Cette résolution est conforme à la bonne direction des actions du Conseil de sécurité et répond à l’aspiration générale de la communauté internationale. La Chine se félicite de cette résolution.

Les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes. Nous appelons les parties concernées à remplir les obligations qui leur incombent en vertu de la Charte des Nations Unies et à prendre les mesures requises par la résolution. Nous attendons des États ayant une influence significative qu’ils jouent un rôle positif sur les parties concernées, notamment en utilisant tous les moyens nécessaires et efficaces pour soutenir la mise en œuvre de la résolution. Le Conseil de sécurité doit continuer à suivre de près la situation à Gaza et se préparer à prendre d’autres mesures nécessaires pour garantir la mise en œuvre intégrale et en temps voulu de la résolution. La Chine continuera à déployer des efforts inlassables avec toutes les parties pour mettre fin rapidement aux combats à Gaza, atténuer la catastrophe humanitaire et mettre en œuvre la « solution à deux États ».

Anadolu Agency : Vous avez dit que la résolution était contraignante. Cependant, le représentant permanent des États-Unis auprès des Nations Unies a déclaré après le vote que la résolution n’était pas contraignante. En vertu de l’article 25 de la Charte des Nations Unies, les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sont contraignantes. Quel est donc le commentaire de la Chine sur les remarques des États-Unis ?

Lin Jian : Je viens de préciser la position de la Chine. Les résolutions du Conseil de sécurité sont contraignantes. Nous appelons les parties concernées à remplir leurs obligations en vertu de la Charte des Nations Unies et à prendre les mesures requises par la résolution. Nous attendons des États ayant une influence significative qu’ils jouent un rôle positif sur les parties concernées, notamment en utilisant tous les moyens nécessaires et efficaces pour soutenir la mise en œuvre de la résolution. Le Conseil de sécurité doit continuer à suivre de près la situation à Gaza et se préparer à prendre d’autres mesures nécessaires pour garantir la mise en œuvre intégrale et en temps voulu de la résolution. La Chine continuera à déployer des efforts inlassables avec toutes les parties pour mettre fin rapidement aux combats à Gaza, atténuer la catastrophe humanitaire et mettre en œuvre la « solution à deux États ».

China Daily : Aujourd’hui marque le premier anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras. Comment la Chine évalue-t-elle le développement des relations bilatérales entre la Chine et le Honduras au cours de l’année écoulée ?

Lin Jian : Aujourd’hui marque le premier anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras. Le président Xi Jinping et la présidente Xiomara Castro ont échangé des messages de félicitations, dans lesquels ils ont fait l’éloge du développement des relations bilatérales au cours de l’année écoulée et ont exprimé leur ferme volonté de renforcer la confiance mutuelle et d’élargir la coopération.

Il y a un an, la Chine et le Honduras ont établi des relations diplomatiques sur la base du principe d’une seule Chine. Les deux pays se sont donné la main de part et d’autre du Pacifique et ont ouvert un nouveau chapitre de leurs relations bilatérales. En juin de l’année dernière, la présidente Xiomara Castro du Honduras a effectué une visite d’État en Chine. Les deux chefs d’État ont eu une rencontre historique et les deux pays ont signé 17 accords de coopération, jetant ainsi des bases importantes pour le développement des relations bilatérales à un niveau élevé. Au cours de l’année écoulée, les deux pays se sont fermement soutenus l’un l’autre sur des questions liées à leurs intérêts fondamentaux respectifs et ont mené une coopération fructueuse dans les domaines tels que l’économie et le commerce, l’agriculture, la science et la technologie, l’éducation et le tourisme, ce qui a donné lieu à de vastes perspectives et à un énorme potentiel. Le développement rapide des relations entre la Chine et le Honduras prouve pleinement que l’établissement et le développement des relations avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine correspond à la tendance historique et de l’époque, et sert les intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples.

La Chine accorde une grande importance à ses relations avec le Honduras. Nous travaillerons avec le Honduras pour mettre en œuvre le consensus important atteint par les deux présidents, consolider davantage la confiance politique mutuelle sur la base du respect mutuel, de l’égalité, des avantages mutuels et du développement commun, et approfondir la coopération et les échanges dans divers domaines. Nous sommes convaincus qu’avec les efforts concertés des deux parties, l’arbre de l’amitié Chine-Honduras grandira et portera davantage de fruits.

CCTV : Certains médias occidentaux ont fait du tapage autour de « difficultés rencontrées par la Chine pour attirer les investissements étrangers ». Nous avons toutefois constaté que les entreprises étrangères avaient afflué au Forum sur le développement de la Chine 2024, qui s’est achevé hier. Des chefs d’entreprise de près de 100 multinationales, dont Apple, HSBC, BNP Paribas et Mercedes-Benz, se sont réunis à Beijing et ont exprimé leur désir d’accroître leurs investissements en Chine. Qu’est-ce qui, selon vous, permet à la Chine de rester un pôle d’attraction pour les investisseurs mondiaux ?

Lin Jian : J’ai remarqué aussi qu’au cours du Forum de cette année, un grand nombre de dirigeants d’organisations internationales et de représentants des milieux d’affaires mondiaux avaient exprimé leur grande reconnaissance à l’égard des perspectives de développement économique de la Chine. La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a déclaré qu’en se concentrant sur la Chine, ils avaient vu une nouvelle ère de croissance de haute qualité, et que la Chine continuerait à être un contributeur clé à la croissance économique mondiale. Le président de la Banque asiatique de développement, Masatsugu Asakawa, a déclaré que la croissance solide de la Chine avait été l’un des principaux facteurs de la croissance dans la région Asie-Pacifique, et que la Chine devrait connaître une trajectoire de croissance stable en 2024. En outre, certains dirigeants de Fortune 500 avaient un emploi du temps très chargé en Chine, en plus de leur participation au Forum. Nombre d’entre eux ont déclaré que la Chine était le centre manufacturier du monde, le deuxième marché de consommation et l’un des marchés frontières les plus innovants. Ils ont pleinement confiance dans les perspectives économiques de la Chine et sont prêts à continuer à investir dans ce pays.

Leur confiance découle de la croissance régulière et soutenue de l’économie chinoise et de son développement de haute qualité. Elle s’appuie également sur la taille exceptionnelle du marché chinois, sur un système industriel complet, sur les ressources humaines hautement qualifiées et sur un environnement commercial de premier ordre, internationalisé, axé sur le marché et fondé sur l’État de droit. L’année dernière, la Chine a annoncé 24 mesures visant à stabiliser les investissements étrangers et a pris l’initiative d’appliquer les règles économiques et commerciales internationales de haut niveau dans les cinq zones de libre-échange et dans le port de libre-échange de Hainan, à titre expérimental. Le rapport 2024 sur le travail du gouvernement mentionne que toutes les restrictions d’accès au marché pour les investissements étrangers dans le secteur manufacturier seront abolies et que les restrictions d’accès au marché dans les secteurs des services, tels que les télécommunications et les soins de santé, seront réduites. Le Conseil des Affaires d’État a récemment publié un plan d’action visant à promouvoir régulièrement une ouverture de haut niveau et à redoubler d’efforts pour attirer et utiliser les investissements étrangers. Le gouvernement s’efforcera davantage d’attirer les investissements étrangers par des mesures concrètes telles que l’élargissement de l’accès au marché et la facilitation de la circulation des facteurs d’innovation. Les statistiques du ministère du Commerce montrent qu’en janvier et février de cette année, 7 160 entreprises à investissement étranger ont été créées en Chine, soit une augmentation de 34,9 % en glissement annuel, ce qui constitue un record pour les cinq dernières années.

Un partenariat avec la Chine offrira davantage d’opportunités. Investir en Chine, c’est gagner l’avenir. La Chine poursuit la modernisation à la chinoise sur tous les fronts et développe plus rapidement de nouvelles forces productives de qualité axées sur l’innovation. Les investisseurs chinois et étrangers bénéficieront ainsi d’une infinité d’opportunités de marché et de vastes perspectives de développement. Les entreprises de tous les pays sont invitées à investir et à prospérer en Chine, et à ajouter de nouvelles histoires au réservoir de coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et le reste du monde. 

BBC : Quelle est votre réponse aux gouvernements américain et britannique après leurs déclarations d’hier accusant la Chine de cybercriminalité d’État ?

Lin Jian : Je viens d’exposer la position de la Chine. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont une fois de plus fait du tapage autour des prétendues cyberattaques chinoises et sanctionné des personnes et des entités chinoises. Il s’agit d’une pure manipulation politique. La Chine le déplore vivement et s’y oppose fermement. Nous avons déposé des représentations solennelles auprès des parties concernées.

Nous demandons instamment aux États-Unis et au Royaume-Uni de cesser de politiser les questions de cybersécurité, de cesser de salir la Chine et d’imposer des sanctions unilatérales à son encontre, et de cesser les cyberattaques contre la Chine. La Chine prendra les mesures nécessaires pour sauvegarder fermement ses droits et intérêts légitimes.

AFP : Selon un précédent rapport, le footballeur sud-coréen Son Jun-ho, qui jouait pour le club de football de Shandong Taishan, faisait l’objet d’une enquête en Chine pour des délits liés à la corruption. Le gouvernement sud-coréen vient de déclarer qu’il a été libéré de Chine et qu’il est rentré en République de Corée. Le ministère des Affaires étrangères peut-il le confirmer ? La date de son retour a-t-elle un rapport avec la succession de condamnations pour corruption qui ont été annoncées aujourd’hui dans le secteur du sport ?

Lin Jian : Nous avons déjà parlé brièvement de cette affaire. En ce qui concerne les derniers détails de l’affaire, je vous recommande de consulter les services compétents chinois. En principe, la Chine est un État de droit. L’affaire est traitée dans le strict respect de la loi, et les droits et intérêts légitimes de la personne concernée sont dûment sauvegardés.

Reuters : Les Philippines sont récemment en conflit avec la Chine en mer de Chine méridionale. Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, a rencontré le ministre philippin des Affaires étrangères et a déclaré qu’il soutenait les Philippines dans la défense de leur souveraineté et qu’il souhaitait renforcer la coopération avec les Philippines en matière de défense et de sécurité. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Lin Jian : La question des différends maritimes est une affaire entre les pays concernés, et aucune tierce partie n’a le droit d’intervenir. Nous exhortons les parties concernées à regarder en face les faits et la vérité sur la question de la mer de Chine méridionale et à respecter la souveraineté territoriale, les droits et les intérêts maritimes de la Chine, ainsi que les efforts des pays de la région pour maintenir la paix et la stabilité dans la mer de Chine méridionale. 

Bloomberg : Selon les rapports, le dirigeant chinois pourrait rencontrer un certain nombre de chefs d’entreprise étrangers demain. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Lin Jian : Le gouvernement chinois encourage et soutient les échanges amicaux et la coopération entre les milieux d’affaires et tous les secteurs en Chine et aux États-Unis. Les entreprises des États-Unis et d’autres pays sont invitées à investir et à faire des affaires en Chine, et nous nous engageons à leur fournir un environnement de premier ordre, internationalisé, axé sur le marché et fondé sur l’État de droit. En ce qui concerne l’événement que vous avez mentionné, je n’ai pas d’informations à partager pour le moment.

Reuters : La Zambie a conclu un nouvel accord de principe sur la restructuration de sa dette avec un groupe de détenteurs d’obligations internationales. La Chine est l’un des principaux créanciers de la Zambie. Pouvez-vous confirmer l’existence de cet accord ? Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Lin Jian : Je ne connais pas les détails de ce que vous avez mentionné, et je vous recommande de consulter les autorités compétentes. En principe, en tant que coprésident du Comité des créanciers de la Zambie, la Chine a travaillé avec les parties concernées et a réalisé des progrès importants dans le traitement de la dette de la Zambie. La Chine continuera à coordonner ses efforts avec les parties concernées pour faire avancer de manière appropriée le processus de traitement de la dette.

Beijing Youth Daily : Selon les rapports, le gouvernement japonais a décidé de lever l’interdiction d’exporter des avions de combat de nouvelle génération développés conjointement avec le Royaume-Uni et l’Italie lors d’une réunion du Cabinet et a révisé les directives de mise en œuvre des Trois principes sur le transfert d’équipements et de technologies de défense lors de la conférence sur la sécurité nationale. Certains estiment que cette révision élimine le goulot d’étranglement que constitue l’interdiction des exportations d’armes de destruction imposée au Japon pendant plus de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et qu’elle facilite également les futures exportations directes de navires de guerre, de sous-marins et d’autres équipements militaires de pointe du Japon vers un pays tiers. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ? 

Lin Jian : La Chine a pris note des rapports concernés et exprime sa profonde inquiétude quant à cette décision. Compte tenu de l’histoire moderne de l’agression militariste du Japon, ses voisins asiatiques et la communauté internationale surveillent de près les tendances du Japon en matière de sécurité militaire. Ces dernières années, le Japon a considérablement réajusté sa politique de sécurité, en augmentant son budget de défense année après année, en assouplissant les restrictions sur les exportations d’armes et en cherchant à réaliser des percées militaires. Ces mesures suscitent de vives inquiétudes parmi les pays voisins du Japon et la communauté internationale. Nous demandons instamment au Japon de respecter sincèrement les préoccupations des pays voisins en matière de sécurité, de réfléchir profondément à son passé d’agression, de s’engager sur la voie du développement pacifique et de gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale par des actions concrètes.

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