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Conférence de presse du 14 juin 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2023-06-14 22:00

CCTV : La présidente du Honduras, Iris Xiomara Castro Sarmiento, a conclu sa visite d’État en Chine ce matin. Comment la Chine évalue-t-elle cette visite ?

Wang Wenbin : La première visite d’État de la présidente Iris Xiomara Castro Sarmiento en Chine a été un grand succès et a donné des résultats fructueux. Cette visite a ouvert un nouveau chapitre dans les relations entre la Chine et le Honduras.

Il s’agit d’une visite historique qui a permis de renforcer la confiance et d’élargir la coopération. Les deux chefs d’État se sont rencontrés pour la première fois et ont élaboré ensemble un plan et une orientation pour le développement des relations entre la Chine et le Honduras. Le président Xi Jinping a indiqué que la Chine resterait fermement attachée au développement des relations amicales avec le Honduras, qu’elle soutiendrait résolument le développement économique et social du Honduras et qu’elle s’efforcerait d’être un bon ami et partenaire de respect mutuel, d’égalité, d’avantages mutuels et de développement commun avec le Honduras. La présidente Iris Xiomara Castro Sarmiento a noté que le Honduras soutenait fermement le principe d’une seule Chine et y adhérait, et que le développement rapide des relations bilatérales depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a un peu plus de deux mois a donné au peuple hondurien une confiance pleine et entière en l’avenir de ces relations. Le Honduras est prêt à travailler avec la Chine pour un développement régulier et soutenu des relations bilatérales.

Une déclaration conjointe a été publiée à l’issue de la réunion. Le Honduras est devenu un nouveau membre de la famille de la coopération de « la Ceinture et la Route » et a exprimé son ferme soutien à l’Initiative pour le développement mondial, à l’Initiative pour la sécurité mondiale et à l’Initiative pour la civilisation mondiale mises en avant par le président Xi Jinping. Un total de 17 accords de coopération ont été signés, couvrant les échanges politiques, le commerce, le contrôle de la qualité et la quarantaine, l’agriculture, la science, la technologie, la culture, l’éducation et les médias, qui constituent les principaux secteurs allant de l’avant pour la coopération pratique des deux pays. Les dirigeants des deux parties ont convenu de lancer rapidement le processus de négociation d’un accord de libre-échange afin de porter la coopération commerciale bilatérale à un nouveau niveau.

La visite de la présidente Iris Xiomara Castro Sarmiento a suscité une grande attention en Chine, au Honduras et dans le reste du monde. J’ai entendu dire que la Chine était devenue un sujet d’actualité dans les médias honduriens. Le public chinois a également suivi la visite de la présidente Iris Xiomara Castro Sarmiento. Cela témoigne des grands espoirs et de la confiance des deux peuples dans les perspectives d’avenir des relations entre la Chine et le Honduras. La Chine espère redoubler d’efforts pour collaborer avec le Honduras afin de mettre en œuvre l’important consensus atteint par les deux chefs d’État et de donner à nos relations la force, dont elles ont besoin, pour franchir les montagnes et les océans et naviguer vers un avenir encore plus radieux.

Hubei Media Group : Récemment, l’accord de Partenariat économique régional global (RCEP) est entré en vigueur pour les 15 États signataires. Anna Robeniol, conseillère du secrétaire général de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et secrétaire générale adjointe de la Communauté économique de l’ASEAN, a déclaré que le RCEP offrait aux États membres de bonnes occasions d’ouvrir leurs marchés et de rechercher une plus grande portée commerciale, et qu’il pouvait promouvoir la coopération commerciale entre les États membres. Comment voyez-vous le rôle du RCEP dans la promotion de la coopération commerciale en Asie-Pacifique ?

Wang Wenbin : L’entrée en vigueur de l’accord de Partenariat économique régional global (RCEP) pour l’ensemble des 15 États signataires marque le début d’une nouvelle phase de mise en œuvre complète du RCEP, qui couvre plus de population, implique plus d’échanges commerciaux et possède un potentiel de développement plus important que toute autre zone de libre-échange dans le monde.

Le RCEP est un fruit marqué dans l’intégration économique de la région Asie-Pacifique. Il s’agit d’un excellent exemple de partage des opportunités de développement entre les pays de la région. Depuis le début de sa mise en œuvre, les liens commerciaux entre les pays concernés ont été considérablement serrés, le commerce au sein de la région est devenu un moteur essentiel pour stabiliser et stimuler le commerce extérieur, et la région est restée une destination populaire pour les investissements mondiaux.

Le RCEP a en effet donné une forte impulsion à l’intégration, au développement et à la prospérité de la région. Il a apporté des avantages tangibles aux États participants en termes de concessions tarifaires, de facilitation des échanges commerciaux, de transparence accrue des politiques d’investissement et de réduction des obstacles techniques au commerce. Prenons l’exemple de la Chine, la plus grande économie du RCEP. En 2022, les échanges commerciaux entre la Chine et les autres membres du RCEP ont atteint 12,95 billions de yuans, soit une augmentation de 7,5 % par rapport à l’an dernier, tandis que leurs investissements en Chine, en termes d’utilisation réelle, ont augmenté de 23,1 % en glissement annuel pour atteindre 23,53 milliards de dollars.

La pleine entrée en vigueur du RCEP reflète la forte aspiration des pays régionaux à l’intégration économique et au développement commun. En tant que fervent défenseur de la libéralisation et de la facilitation du commerce et participant important à la coopération régionale, la Chine est prête à travailler avec toutes les parties concernées pour faire progresser la mise en œuvre de haute qualité du RCEP et donner un nouvel élan à la reprise économique dans la région et dans le reste du monde.

Anadolu Agency : Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu par téléphone avec le conseiller d’État Qin Gang ce matin. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur cette conversation ? Les médias américains ont rapporté que Antony Blinken se rendrait à Beijing le 18 juin. Pouvez-vous confirmer cette information ? Cette visite est-elle prévue ?

Wang Wenbin : Ce matin, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Qin Gang a eu une conversation téléphonique avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, à la demande des États-Unis. Depuis le début de l’année, les relations entre la Chine et les États-Unis rencontrent de nouvelles difficultés et de nouveaux défis, a indiqué Qin Gang, ajoutant que la responsabilité de cette situation était évidente. La Chine a considéré et géré les relations sino-américaines selon les principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant proposés par le président Xi Jinping.

Le conseiller d’État Qin Gang a affirmé la position solennelle de la Chine sur ses principales préoccupations, y compris la question de Taïwan. Il a souligné que les États-Unis devaient respecter les préoccupations de la Chine, cesser de s’ingérer dans ses affaires intérieures et cesser de saper la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine au nom de la concurrence. Il est à espérer que les États-Unis prendront des mesures concrètes pour mettre en œuvre l’important consensus atteint par les deux chefs d’État lors de leur rencontre à Bali, honorer les engagements concernés pris par les États-Unis, travailler avec la Chine pour gérer efficacement les différends, promouvoir les échanges et la coopération, stabiliser les relations bilatérales pour éviter qu’elles ne se détériorent davantage et les ramener sur la voie d’un développement sain et stable.

En ce qui concerne la visite que vous avez demandée, je n’ai rien à communiquer pour le moment. Si nous avons des informations concernées, nous les communiquerons en temps utile.

AFP : Les médias ont rapporté que le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, James Cleverly, avait été officiellement invité à se rendre en Chine. Cette visite devrait avoir lieu cet été. Pouvez-vous confirmer cette information ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne la visite que vous avez demandée, je n’ai pas d’informations à communiquer.

Global Times : Nous avons noté que la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a récemment déclaré à plusieurs reprises qu’elle trouvait déroutantes les sanctions américaines contre le Bataillon d’action rapide (RAB) du Bangladesh et que les sanctions étaient comme un jeu. Ils ont le pouvoir de renverser le gouvernement de n’importe quel pays, a-t-elle déclaré. D’après elle, le Bangladesh n’a pas peur des sanctions et elle a demandé au ministère des Finances et au ministère de la Planification de cesser d’acheter quoi que ce soit aux pays qui imposent des sanctions au Bangladesh. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons pris note des récentes remarques de la Première ministre Sheikh Hasina. En effet, tout en fermant les yeux sur sa propre discrimination raciale, la violence armée, la prolifération de la drogue et d’autres problèmes intérieurs, un certain pays s’ingère depuis longtemps dans les affaires intérieures du Bangladesh et de nombreux autres pays en développement sous le prétexte de la démocratie et des droits de l’homme. La Première ministre Sheikh Hasina a exprimé non seulement la position du peuple bangladais, mais aussi l’opinion d’une grande partie de la communauté internationale, en particulier des pays en développement.

La Chine et le Bangladesh sont des voisins traditionnellement amicaux. Nous soutenons fermement le Bangladesh dans la préservation de sa souveraineté, de son indépendance et de son intégrité territoriale, dans l’indépendance et l’autonomie de ses politiques intérieure et étrangère, et dans la poursuite d’un développement adapté à ses réalités nationales. Nous sommes prêts à collaborer avec le Bangladesh et d’autres pays pour nous opposer à toutes les formes d’hégémonisme et de politique de puissance, défendre ensemble le système international centré sur les Nations Unies, l’ordre international fondé sur le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales sur la base des objectifs et des principes de la Charte des Nations Unies, et construire une communauté de destin pour l’humanité.

TASS : Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël ne se considérerait pas lié par tout accord que les États-Unis pourraient conclure avec l’Iran sur son programme nucléaire. Quel est le commentaire du ministère chinois des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine estime que la reprise de la mise en œuvre complète et effective du Plan d’action global commun (JCPOA) est la voie correcte et efficace pour résoudre la question nucléaire iranienne et sert les intérêts communs de la communauté internationale. Les parties concernées doivent prendre une décision politique, intensifier les efforts diplomatiques, remettre la mise en œuvre du JCPOA sur la bonne voie, soutenir le régime international de non-prolifération nucléaire et contribuer à faire progresser la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

The Paper : Selon les rapports, au cours de la réunion d’information organisée hier avec des journalistes étrangers basés en Chine, l’ambassade du Japon en Chine a déploré que la Chine ait ignoré ses propositions répétées en faveur d’un dialogue scientifique sur le plan de rejet en mer, et a regretté les spéculations selon lesquelles la Chine pourrait vouloir utiliser cette question comme une carte diplomatique à l’encontre du Japon. La partie japonaise a également exprimé son inquiétude quant à la description par la Chine de l’eau traitée comme étant « contaminée », soulignant la sécurité de « l’eau traitée » qui contient du tritium. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Ce que vous avez mentionné montre que, plutôt que de réfléchir à sa mauvaise décision de rejet en mer de l’eau contaminée par le nucléaire, le Japon a de nouveau diffusé de fausses informations en vue d’induire le public en erreur. La réunion d’information de l’ambassade du Japon en Chine s’est concentrée sur la Chine, mais n’a invité aucun média chinois. Soit il n’avait pas confiance, soit il avait un autre motif.

Le Japon n’a pas respecté le principe de consultation de bonne volonté et a tenté à plusieurs reprises d’induire la communauté internationale en erreur. Je tiens à souligner à nouveau que si le Japon souhaite sincèrement mener des consultations, il devra annoncer la suspension du rejet en mer, permettre aux parties prenantes, y compris les pays voisins et les pays insulaires du Pacifique, de procéder à des analyses indépendantes d’échantillons d’eau contaminée par le nucléaire et accepter de discuter d’autres solutions que le rejet en mer. Si l’eau prétendument traitée est vraiment sûre, le Japon devra la rejeter sur son territoire au lieu de reporter les risques sur les pays riverains du Pacifique.

La Chine demande instamment au Japon de cesser toute manipulation politique et de répondre aux préoccupations de toutes les parties dès que possible, ce qui est la bonne voie à suivre. Nous espérons que le Japon s’acquittera de bonne foi de ses obligations internationales, qu’il cessera de mettre en œuvre par la force son plan de rejet en mer, qu’il évaluera pleinement les alternatives au rejet en mer, qu’il traitera l’eau contaminée par le nucléaire de manière scientifique, transparente et sûre et qu’il se soumettra à une surveillance internationale rigoureuse.

AFP : Janet Yellen, secrétaire au Trésor américain, a déclaré hier que les institutions telles que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale reflétaient les valeurs américaines et servaient de contrepoids aux prêts non durables accordés par d’autres pays comme la Chine. Elle a également déclaré qu’elle ne pensait pas que la Chine puisse bénéficier des prêts de la Banque mondiale. Avez-vous une réaction aux commentaires de Janet Yellen ?

Wang Wenbin : Le FMI et la Banque mondiale sont des institutions financières multilatérales et des plateformes qui reflètent la tendance à une plus grande démocratie dans les relations internationales et font progresser la coopération internationale sur la base de la prise en compte totale des intérêts de tous les États membres. Le FMI n’est pas le « Fonds monétaire international des États-Unis », et la Banque mondiale n’est pas non plus celle des États-Unis.

La Chine mène toujours une coopération en matière d’investissement et de financement avec les pays en développement dans le respect des règles internationales et du principe d’ouverture et de transparence. Nous n’attachons jamais de conditions politiques à cette coopération et nous ne recherchons pas d’intérêts politiques égoïstes. La Chine aide toujours les pays en développement à alléger le fardeau de la dette et a apporté la plus grande contribution à la mise en œuvre de l’initiative d’allègement de la dette du G20.

Je voudrais également dire que, selon les statistiques de la Banque mondiale, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux représentent plus de 80 % de la dette souveraine des pays en développement. Ils sont la plus grande source de pression pour les pays en développement en termes de paiement de la dette. Depuis l’année dernière, les États-Unis ont relevé les taux d’intérêt à un rythme sans précédent, aggravant encore les problèmes d’endettement de certains pays et provoquant de nouvelles ondes de choc sur le marché financier mondial. Les États-Unis doivent prendre des mesures concrètes pour aider les pays en développement et promouvoir la participation active des institutions financières multilatérales dans la gestion de la dette, plutôt que d’introduire une confrontation géopolitique dans les institutions financières multilatérales.

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